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[…]Un même modèle économique

Il est à ce titre frappant de constater que les modèles communautariste anglo-saxon et républicain français produisent désormais les mêmes échecs, les mêmes tensions. […] Ainsi, la ville de Londres, qui est présentée comme un exemple en matière de « mixité urbaine », avec notamment une forte dispersion du logement social et l’absence de grands ensembles « à la française », a généré les mêmes émeutes que dans l’agglomération Paris où la ségrégation spatiale est plus forte. « La mixité » ne protégerait donc pas des tensions ni de la relégation sociale ? Voilà, un constat qui aurait du susciter quelques débats en France où la « mixité » reste l’objectif prioritaire de toutes les politiques publiques. […]

La “gentrification” des métropoles
[…] Le choix d’un modèle de développement tourné vers des activités tertiaires très qualifiées, et qui accélère la désindustrialisation, limite mécaniquement l’intégration économique des classes populaires. La situation est particulièrement visible dans des grandes métropoles comme Londres ou Paris où le marché de l’emploi s’adresse prioritairement aux cadres. […] Dans le même temps, cette dynamique de « gentrification » s’est accompagnée d’une accentuation des flux migratoires. […]En Grande-Bretagne comme en France, les flux migratoires les plus récents, souvent d’immigrants peu qualifiés, se sont ainsi concentrés dans les espaces urbains les plus embourgeoisés, là où le marché de l’emploi est le plus qualifié. […]. Un contexte d’autant plus difficile qu’il se double de tensions identitaires perceptibles dans le grand Londres comme dans l’aire urbaine parisienne. […].

Des classes populaires marginalisées
On le voit, la mondialisation, et son corollaire, l’émergence d’une société multiculturelle, participe à la diffusion en milieu populaire d’une double insécurité sociale mais aussi culturelle. […]

Marianne

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