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En plein coeur de ville, un groupe s’alcoolise tous les jours devant leurs magasins. Le chiffre d’affaires flanche et la colère monte

Devant sa boutique trônent deux bouteilles de javel. Tous les jours, Monique, coiffeuse rue Pertinax, désinfecte son pas-de-porte. « Pourquoi boivent-ils sur le trottoir ? Je n’en peux plus. C’est l’enfer, les gens se vautrent devant mon salon, sur les voitures. Quand je leur demande de laisser passer mes clients, je me fais insulter. » Samedi dernier, un individu éméché l’a agressée. « J’ai refusé de le coiffer parce qu’il était saoul, il m’a bousculée. J’ai appelé la police. Mais ils m’ont dit qu’il n’était pas assez ivre pour qu’ils puissent l’arrêter. » A l’angle des rues Pertinax et Lamartine, Evelyne, responsable d’une onglerie est, elle aussi, à cran.

Tous les jours, ils sont une quinzaine, ça commence en début d’après-midi. Dès 17 heures, ils sont bourrés, avachis sur la petite marche de mon magasin. C’est dramatique pour l’image de mon institut. Ma clientèle, exclusivement féminine, a peur. En l’espace d’un an, j’ai perdu 50 % de mon chiffre d’affaires.[…]

La police municipale passe, mais malheureusement ça continue. Je voudrais partir, mais à qui vendre mon appartement ? Quand j’annonce rue Pertinax, les agences immobilières me répondent « la rue des alcooliques ». Il y a 20 ans, c’était pourtant le rêve ici.[…]

Nice Matin

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