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Les adolescents harcelés dans leur classe deviennent aussi des têtes de Turc sur Internet. L’Education nationale a passé un accord avec Facebook pour pouvoir agir.

M. G., père de Marie, 12 ans

« En février dernier, une camarade de ma fille Marie, âgée de 12 ans, a créé un groupe Facebook “anti-Marie”. C’est arrivé après que ma fille a tenu des propos maladroits à l’encontre d’une autre élève qui s’était fait récemment agressée – « Ça ne doit pas être drôle d’être noire », lui avait-elle dit. Marie, qui n’a pas de compte Facebook, est alertée quelques jours plus tard par une amie. La gamine fautive a rapidement regretté son geste. Mais le mal était fait : 150 élèves de l’école, toutes classes confondues, avaient déjà rejoint les “anti-Marie”. Les messages d’insultes fusaient. On la traitait de tous les noms, et surtout de raciste. A l’école, c’était pire encore. Nous nous sommes relayés pendant plusieurs jours avec ma femme pour l’accompagner le matin. J’ai essayé de contacter Facebook pour faire supprimer ce groupe. Impossible de les joindre par téléphone. Je n’ai jamais eu de réponse à mon courrier. Le groupe a finalement été fermé dix jours plus tard. Mais ma fille a été traumatisée, ce sont des souvenirs qui restent. »

Jessica, harcelée en terminale, à Paris

« Des élèves du lycée ont créé un compte à mon nom sur Skyblog. C’était il y a quatre ans, j’étais en terminale à Paris. Leur seul but était de m’insulter sur Internet. A l’époque je faisais des photos de mode, je passais un peu à la télévision. Ils ont récupéré mes photos et écrivaient dessous que j’étais laide et grosse. Ils s’en prenaient aux origines étrangères de ma mère, me disaient “Retourne en Pologne pour aller construire des maisons”. C’était absurde mais très blessant. Mes parents ont porté plainte. Je n’ai jamais su qui ils étaient. »  (…)

France Soir

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