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Tayaa Laraki n’aura fait que contester son implication dans chacune des quatre affaires pour lesquelles il comparaissait hier devant le tribunal correctionnel.

Qu’il s’agisse de recel de cartons d’alcool, de conduite sans permis ou de cambriolages, la ligne de défense du prévenu est toujours la même. L’achat de bouteilles de champagne volées ? « C’était juste l’occasion d’acheter de l’alcool moins cher, ils ne m’ont pas dit qu’elles étaient volées. Les gens qui les vendaient n’avaient pas l’air de bandits ». La conduite sans permis ? « J’étais stationné, les clefs n’étaient même pas sur le contact et d’ailleurs je ne les avais pas sur moi ». Le cambriolage d’un hôtel de Dijon où des traces d’ADN ont été retrouvées ? « Je connais bien le réceptionniste, c’est mon voisin, on a passé plusieurs soirées là-bas. Si vous interrogez le réceptionniste, il vous confirmera que je le connais. En aucun cas j’ai dérobé un fond de caisse ». La tentative de cambriolage d’un tabac/Presse à Fontaine-lès-Dijon pour laquelle il est identifié par un témoin ? « Les gens veulent ma tête. La moitié du quartier me connaît et m’identifie toujours sur les photos. C’est juste à côté de chez mes parents, j’achète mes cigarettes depuis toujours là-bas. »

Demandes de relaxe

Pour son avocat, c’est également une ligne de défense bien rodée : « Il est défavorablement connu des services de police, on ne l’écoute même plus, à force de le voir. La police a fait des raccourcis un peu rapides. » Il ne cessera donc de plaider la relaxe. À l’inverse, le ministère public réquisitionnera respectivement six mois fermes pour le recel de champagne, ainsi que pour ses deux amis également impliqués. Douze moins fermes seront requis pour la conduite sans permis et le cambriolage de l’hôtel. Et enfin, pour la tentative de cambriolage, le procureur demandera huit mois d’emprisonnement ferme.

Au terme du délibéré, la présidente a condamné respectivement le prévenu à cinq mois d’emprisonnement fermes pour le recel, ainsi que ses deux amis, Sofiane Bouchellaleg et Samir El Asri. Pour la conduite sans permis, il purgera deux mois d’emprisonnement fermes. Quant au cambriolage de l’hôtel avec son ami Riad Bouchellaleg, il devra effectuer 24 mois d’emprisonnement, dont 12 avec sursis et mise à l’épreuve, le second deux ans d’emprisonnement fermes. Enfin, pour la tentative de cambriolage du tabac/presse, il est condamné à deux mois et plus de 4 000 € de dommages et intérêts.

Le Bien Public

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