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Témoignage – Depuis deux ans, Anne-Laure, une Française de 35 ans, vivait à Tokyo y menant “une vie à la japonaise”. Face à l’ampleur de la catastrophe, elle est repartie en France. A contre-coeur et culpabilisant. […]

“Malgré la situation, la majorité des entreprises fonctionnent, les enfants vont à l’école, les magasins sont ouverts, raconte-t-elle. Arrêter de travailler est inconcevable pour un Japonais, cela revient à arrêter l’économie, et là, que deviendrait le pays ?” Une mentalité différente qui explique aussi que peu de Japonais, du moins parmi les amis d’Anne-Laure, quittent Tokyo. “L’un d’eux m’a ainsi expliqué qu’il était de son devoir de rester pour aider à reconstruire son pays, dit-elle. Partir, c’est abandonner. Je pense d’ailleurs que certains de mes amis se sentent trahis que je sois partie…”

Selon elle, les Japonais sont très nationalistes, très fatalistes. Ils ont également beaucoup confiance en leur gouvernement. Une confiance quasi aveugle. “On leur dit que tout va s’arranger, donc ils y croient”, témoigne Anne-Laure. […]

Dès qu’elle le pourra, Anne-Laure repartira à Tokyo pour récupérer ses affaires. Elle ne pense pas qu’elle y restera. “Ce n’est pas à cause de la menace du nucléaire, dit-elle. Je ne veux pas prendre le travail d’un Japonais, je préfère laisser ma place à quelqu’un qui est obligé d’y être pour nourrir sa famille.”

TF1

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