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Le matin, quand Samir ouvre ses volets, c’est toujours le même spectacle. Face à lui, accroupis devant le mur, une rangée d’hommes et d’enfants se soulagent sous son balcon. “Après ça, ils cassent des planches pour construire de nouvelles cabanes, d’autres déballent leur ferraille. Toute la journée, ils brûlent des pneus, trient les ordures. Et le soir, on a les cris, les bagarres, les fumées, les odeurs de cuisine.”
Comme Samir, c’est tout un quartier qui, depuis deux mois, se réveille au milieu des Roms, s’endort chez les Roms, vit au rythme de ce camp qui s’agrandit de jour en jour sous les fenêtres des maisons de village, sur un terrain abandonné de la Belle-de-Mai, en contrebas de la passerelle de Plombières (3e). Au milieu des monticules de déchets, se dressent une quarantaine de cabanes en bois. Plusieurs d’entre elles sont illégalement raccordées au réseau électrique. Sur certains toits, on aperçoit même des antennes paraboliques… […] La Provence

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