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Des sociétés privées comme PSA, soumises au code du travail, ont aménagé horaires et menus aux besoins des pratiquants.

C’est vendredi à l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois en banlieue nord de Paris, les ouvriers sortent des lignes de montage qui construisent la nouvelle Citroën C3 pour la pause déjeuner. Certains se dirigent vers le «self», d’autres vers la salle de prière qui se trouve au milieu de l’atelier. La prière du vendredi est la plus suivie de la semaine : «Cet été, avec l’accord de la direction, raconte Hassan Chnaiti, 30 ans délégué du personnel, nous l’avons même agrandie pour la soixantaine de personnes qui viennent y prier pendant les pauses.»

Chez PSA, ces salles de prière sont un des acquis des grèves de 1982. Les ouvriers avaient alors débrayé pour plus de liberté syndicale, une augmentation des salaires, et davantage de dignité. Les salles de prière n’étaient pas une des revendications principales du mouvement, mais elles se sont greffées au mouvement, réclamées par des responsables syndicaux de la CGT après le 29e jour non travaillé.

«Mon père m’a en effet raconté que c’était interdit à son époque de faire la prière à l’usine. Comme il n’y avait pas de salle aménagée, il priait au bord des lignes de montage et c’était très dangereux.»

Libération

(Merci à ethan)

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