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Un couple d’une soixantaine d’années, leur fille âgée d’une vingtaine d’années et une amie de 89 ans venue leur rendre visite ont été séquestrés vendredi dernier dans un appartement du quartier de la Villeneuve à Grenoble. Une cité secouée pendant l’été par des violences urbaines et qui, depuis, est placée sous haute surveillance policière.

L’octogénaire avait été invitée à dîner vendredi soir par ce couple d’amis, quand, peu après 20h30, tout a basculé : « On venait de terminer le repas quand on a sonné à la porte. Mon ami s’est levé pour ouvrir. Il s’est retrouvé face à cinq énergumènes cagoulés, en survêtement. C’étaient des jeunes. Le premier avait un revolver à la main, les autres des couteaux. Mon ami a essayé de les empêcher de rentrer. Mais ils ont forcé le passage. Ils étaient déterminés. Ils ont demandé à tout le monde de se coucher par terre. Moi, j’ai refusé en leur disant que j’avais 90 ans. Ils n’ont pas insisté. Mais mes amis, terrorisés, ont dû obtempérer. Ils les ont ligotés, ont coupé les fils du téléphone et flanqué le sapin de Noël en l’air. »

La fille du couple doit, elle, se mettre à genoux. « Un gars la tenait par le cou, en lui plaçant un couteau sur la gorge », enchaîne Simone. Les autres agresseurs font alors le tour des pièces en s’emparant des objets de valeur, ordinateurs, téléviseur, téléphones portables qu’ils chargent dans des chariots de supermarché laissés dans la coursive. Les victimes, face contre terre, restent sous la menace des couteaux. « Ils ont demandé les codes des cartes bleues. Deux sont partis, sans doute pour aller retirer de l’argent », raconte encore l’octogénaire, qui dit avoir « eu très peur » pour la fille de ses amis : « Ils l’ont amenée avec eux dans les chambres. J’ai bien cru qu’ils allaient la violer. Mais quand elle est revenue, elle a dit que ça allait. » Pour Simone, l’agression dure une éternité. « Peut-être une heure », précise-t-elle. Avant de prendre la fuite, les agresseurs détachent leurs victimes : « L’un des jeunes a eu le culot de s’excuser en disant qu’il comprenait mon émotion, qu’il avait lui aussi une grand-mère de 80 ans. »

Le Figaro

(Merci à Tartuffe)

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