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D’emblée, mardi, au tribunal correctionnel, on se dit que ça va être long et compliqué… « Vous vous nommez Vincent Dieudonné Gabriel K. et vous présidiez la Ligue des droits de l’Homme des Africains de France », énonce la présidente du tribunal. « Non, objecte le prévenu. Moi, c’est l’Association des droits de l’Homme des Africains de France. La Ligue, c’est mon cousin. »

« Et comment s’appelle ce cousin ? » Pas de chance, il se prénomme… Vincent Dieudonné. Au cas où ça ne serait pas assez embrouillé, le premier Vincent Dieudonné reconnaît qu’il a enregistré à son domicile l’association du second et lui a même ouvert un compte postal.

Quand on commence à faire le tri, on découvre qu’il existait, de 2005 à 2007, à la même adresse, une nébuleuse d’associations loi 1901 se mêlant de protection des enfants africains, d’animation d’un club de foot, d’organisation de concerts ou de distribution d’aide alimentaire. Et même une improbable « Association la ligue des droits de l’Homme des Africains de France et les femmes d’Afrique et de réfugiés politiques résident en France et les enfants victimes de la pauvreté et de la guerre », présidée par le second Vincent Dieudonné (le cousin) mais sise à l’adresse du premier Vincent Dieudonné (le prévenu).

On se contenterait de sourire si une manne de fonds publics – au moins 41 000 euros, correspondant à neuf contrats aidés – n’avait pas été déversée dans ce qui ressemble à un panier de crabes.

Le Courrier Picard

Merci à JLB

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