La secrétaire d’Etat aux Sports, Rama Yade, publie un livre, Lettre à la jeunesse (Grasset), dans lequel elle s’adresse aux jeunes Français. Elle veut «un pacte pour la jeunesse en 2012».
” la précarité peut aussi être blonde aux yeux bleus ”
Q. Vous visez Matignon ?
Non plus. La réalité, c’est que plus personne ne parle aux jeunes. Je vois bien qu’on les regarde comme la nouvelle classe dangereuse à contrôler. Ils ne font la une des journaux que quand ils manifestent ou brûlent des voitures. Et l’immense majorité de la jeunesse au travail? (…) Or, la France a besoin de sa jeunesse. Elle est son élan vital. 2012 doit être l’occasion de faire pour elle ce qu’on a fait pour l’écologie en 2007: un débat national avec les partis, les syndicats, les entreprises, d’où émergera un pacte pour la jeunesse. Car la jeunesse de France a envie de réussir. Il faut lui faire confiance, y compris à celle des banlieues.
Q. C’est ce qui vous amène à dire que la jeunesse des banlieues est de droite par ses valeurs ?
Et j’ajoute qu’elle l’ignore ! La gauche a fait main basse sur elle en échange de son vote, pensant qu’elle s’est résignée à la grisaille des tours. Or, elle est attachée aux valeurs familiales et a soif de réussite. De Dia à Airness, la force entrepreneuriale des banlieues peut être spectaculaire. L’avenir du capitalisme est aussi là.