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Si la démographie représente le destin, l’Italie court à sa perte. Depuis 1994, le nombre de décès dépasse celui des naissances. Avec une moyenne de 1,3 enfants par femme, l’Italie est l’un des pays au taux de fécondité le plus bas au monde.

Si la situation ne change pas, les Italiens ne seront que 10 millions à la fin du siècle, un sixième de la population actuelle. Les conséquences sociales et économiques de cette stérilité risquent d’être catastrophiques.

Aujourd’hui, 22% des Italiens sont à la retraite, encore un des taux les plus élevés au monde, et le pays y consacre 15% de son PIB.

Les causes du suicide démographique? Le débat est ouvert. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas l’imputer aux prestations sociales. Les femmes italiennes bénéficient de cinq mois de congé maternité en plein salaire, et six mois en salaire réduit. La chute de population se concentre dans le centre et le Nord de l’Italie, zones les plus riches. Le quartier financier de Milan détient un des taux de fertilité les plus faibles au monde. Alors que Naples, «capitale des chômeurs», reste la ville la plus fertile.

L’Italie: pays aux familles nombreuses et soudées? Rien de moins vrai. En 2050, 60% des Italiens n’auront pas de frère, de soeur, de cousin, de tante ou d’oncle. «Au XIVème siècle, la peste a emporté 80% de la population italienne. Aujourd’hui, les Italiens ont choisi de disparaître» conclut sinistrement le Wall Street Journal.

Slate

(Merci à Léonidas)

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