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Plus discrètes que la nouvelle loi sur les immigrés adoptée par l’État américain, les arrestations de masse sont de plus en plus nombreuses sur le sol espagnol. Une tendance favorisée par la crise.

L’Arizona a scandalisé la moitié de la planète, le mois dernier, en votant une loi permettant d’interpeller sur simple présomption tout étranger soupçonné d’être immigré clandestin aux États-Unis. Il se passe la même chose ici, en Espagne.

La police poursuit sa politique de chasse aux sans-papiers, enchaînant les coups de filets de grande ampleur dans diverses villes espagnoles. Elle le fait sur ordre du ministère de l’Intérieur, depuis que la crise a débuté et que le pays des “papiers pour tous” a commencé à changer, aussi bien au niveau de sa politique migratoire que dans l’image qu’il renvoie aux étrangers.

Nos “wetbacks” [épaules mouillées, terme désignant les Mexicains entrent aux États-Unis en traversant le Rio Grande] qui traversent en barque le Río Grande du détroit de Gibraltar ou sautent les clôtures de fer barbelé de Barajas ou d’El Prat [les aéroports de Madrid et Barcelone], se retrouvent nez à nez avec le rêve arizonien version ibérique : des policiers qui viennent les débusquer jusque dans le métro, les taxiphones, les cantines populaires, les lycées, les centres de santé et les ONG, et qui ne les arrêtent que sur la base de leur apparence physique.

Un rejet croissant des étrangers

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