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Le scénario se déroule exactement comme prévu : après la Grèce, dont les bons du Trésor sont assimilées depuis hier à des obligations pourries, c’est au tour du Portugal de voir sa note dégradée. Lisbonne peut trembler. Car les marchés ne veulent tout simplement plus de la dette grecque : plus de 10% ce matin pour les taux à 10 ans, près de 18% pour ceux à 2 ans… !

A qui le tour ensuite ?

Comme je le rappelais il y a quelques jours, la Grande-Bretagne est dans le viseur des marchés, qui attendent la fin des élections le 6 mai pour déclencher le tir le cas échéant. L’Espagne et la France ne sont pas davantage à l’abri. Et quid des États-Unis ? Car le mal atteint l’ensemble des pays dits avancés, même ceux qui ont tenté jusqu’à présent de se faire oublier à la faveur de la crise de l’euro. Hier, Ben Bernanke a mis en garde contre l’ampleur du déficit budgétaire américain, jugeant que son niveau risquait de devenir insoutenable et d’entraîner les taux d’intérêt à la hausse.

Quoi qu’il advienne, un constat s’impose : les événements se précipitent et nul ne sait où tout cela va nous emmener.

Panique boursière, hausse des cours de l’or (le record a été battu en euros), défauts de paiement en cascade, krach obligataire… La spirale infernale est enclenchée et plus personne ne maîtrise rien, à commencer par les gouvernements et les banques centrales, totalement dépassés.

Jean-Claude Trichet a beau répéter à l’envi “qu’il est hors de question que la Grèce ou n’importe quel autre pays de la zone euro fasse défaut”, c’est de la pure incantation. Dans l’immédiat, c’est la stabilité de la zone euro, voire son existence même, qui sont le plus gravement menacées.

Olivier Demeulenaere
(Merci à Marie)

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