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Carmina Burana est une cantate scénique composée par Carl Orff, en 1935-1936. Son nom complet, en latin, est Carmina Burana : Cantiones profanae cantoribus et choris cantandae comitantibus nimbus instrumentis atque imaginibus magicis, ou “Poèmes de Beuren : Chansons profanes pour chanteurs et chœurs devant être chantées avec instruments et images magiques.

Carl Orff a mis en musique un recueil de poèmes et de chansons datant des XIIè et XIIIè siècles, et découverts en 1803 dans un monastère bénédictin, au couvent de Benediktbeuren. Pièces profanes, ces œuvres sont tantôt d’inspiration dionysiaque (la nature, l’amour), tantôt satiriques (mœurs).

Le mouvement le plus célèbre est le chœur « O Fortuna, » qui sert d’ouverture et de conclusion aux Carmina Burana. Il met en scène la déesse romaine Fortuna, maîtresse du destin, entre les mains de laquelle l’homme demeure impuissant.


Paroles en Latin et en Français

O Fortuna
velut luna
statu variabilis,
semper crescis
aut decrescis;
vita detestabilis
nunc obdurat
et tunc curat
ludo mentis aciem,
egestatem,
potestatem
dissolvit ut glaciem.

Sors immanis
et inanis,
rota tu volubilis,
status malus,
vana salus
semper dissolubilis,
obumbrata
et velata
michi quoque niteris;
nunc per ludum
dorsum nudum
fero tui sceleris.

Sors salutis
et virtutis
michi nunc contraria,
est affectus
et defectus
semper in angaria.
Hac in hora
sine mora
corde pulsum tangite;
quod per sortem
sternit fortem,
mecum omnes plangite! ….

O Fortune
Comme la lune
Attitude variable
Toujours tu croîs
Ou tu décrois.
La vie détestable
Tantôt néglige
Et tantôt ménage
Par jeu notre esprit
La pauvreté
Et le pouvoir
Fondent comme la glace

Sort monstrueux
Et vide,
Toi la roue tourbillonnante,
Attitude maléfique,
Salut vain,
Toujours dissout,
Ombrée
Et voilée
Tu m’éclaires aussi.
Maintenant par jeu
Mon dos nu
Je l’offre à tes intentions criminelles

Le salut
Et le courage
Me sont maintenant contraires
Ils sont faits
Et défaits
Toujours dans l ‘esclavage.
A cette heure,
Sans retard
Touchez les battements du cœur ;
Puisque le sort
Abat le fort
Avec moi, vous tous, pleurez !

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