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La crise économique mondiale entrave la promotion des énergies propres et renouvelables. Pour faire face à cette situation, les États-Unis veulent s’inspirer de certains pays européens où les mesures incitatives s’appuient non pas sur la fiscalité, mais sur les fonds d’aide.

La plupart de l’électricité des États-Unis vient du charbon, du gaz naturel ou du nucléaire, et dans certaines régions montagneuses, des barrages. Moins de 4% de cette électricité provient de sources renouvelables.

Des efforts sont en cours pour inverser la tendance. Dans la région de Seattle, dans l’État de Washington, une compagnie locale offre aux consommateurs l’option de contribuer de quatre à dix dollars par mois à un fonds qui financera l’installation de nouvelles éoliennes. Pour le moment, peu de consommateurs se laissent convaincre.

Pour le député John McCoy de l’État de Washington, un appui plus important aux énergies renouvelable est nécessaire. La meilleure manière d’accroître l’offre d’électricité éolienne, solaire ou marine consisterait, dit-il, à faire construire les installations par le gouvernement et vendre l’énergie produite aux compagnies d’électricité.

Pour Stanley Florek, responsable d’une entreprise d’énergie solaire de Seattle, cette formule garantit aux producteurs d’énergie de rentrer dans leurs frais. Une forme modifiée de cette mesure incitative a été adoptée récemment par les États américains du Vermont, de Californie et de l’Oregon. Un député de l’État de Washington prépare un projet de loi dans ce sens.

Toutefois, lorsque les gouvernements sont obligés par la crise économique d’opérer des coupes budgétaires, ces programmes en pâtissent. Aux États-Unis, diverses compagnies d’électricité sont opposées au modèle européen.

« Nous serions forcés d’acheter de l’électricité dont nous n’avons pas besoin et arrêter nos groupes électrogènes, ou même remplacer l’électricité hydroélectrique bon marché par de l’électricité très chère, » s’insurge Dave Warren de l’association des compagnies d’électricité de l’État américain de Washington.

Les partisans de la décroissance doivent se sentir bien seuls…

Les partisans de la décroissance doivent se sentir bien seuls en cette période de crise. En effet, avec la crise économique, les dirigeants politiques savent qu’ils seront jugés et donc réélus sur un seul point : leur capacité à diminuer le chômage. C’est en gros ce que laissait sous-entendre Jean-Michel Javaux, coprésident d’Ecolo : avec la crise financière, le mot d’ordre semble être «des jobs, des jobs et encore des jobs !»

Les partisans d’une «autre» croissance sont en quelque sorte mal pris. D’un côté, ils constatent la détresse humaine et les chiffres du chômage qui prennent l’ascenseur ; de l’autre, à tort ou à raison, ils ont l’impression que ce souci de créer des jobs risque de se concrétiser n’importe comment et n’importe où, du moment que cela crée de l’emploi.

En réalité, le débat auquel faisait allusion Jean-Michel Javaux est très clair : c’est la fameuse lutte entre les impératifs de l’écologie, qui seraient davantage centrés sur le long terme, et l’urgence économique, par définition centrée sur l’extrême court terme. Un vrai et beau débat, car la plupart de nos concitoyens associent croissance et emploi. Par opposition, ils associent donc souvent décroissance et chômage.

Plusieurs personnalités du monde économique affirment d’ailleurs que la théorie de la décroissance ne fonctionne pas. Pour preuve, le monde occidental a connu une croissance négative en 2009… ce qui s’est traduit par davantage de chômage !

Voici sans doute un grand raccourci, cela dit, car la thèse des tenants de la décroissance n’est pas celle-là : ils estiment simplement que la croissance du PIB ne peut être un objectif en soi. Pourquoi ? Parce que le produit intérieur brut additionne des flux économiques, y compris ceux qui constituent un appauvrissement de la société.

La crainte des partisans de la décroissance ou d’une croissance plus durable, c’est que les chiffres du chômage fassent reculer un début de prise de conscience. Autrement dit, sous le prétexte légitime et compréhensible de l’urgence sociale, ils pointent donc le danger que les nouvelles idées soient caricaturées ou rangées dans le tiroir du bas, en attendant des jours meilleurs.

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