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Il reste une incertitude considérable entourant les perspectives 2010,” écrit le cheikh Ahmed ben Zaïed al Nahaïane, directeur gérant d’Abu Dhabi Investment Authority dans un bilan annuel.

Le plus important fonds souverain du monde, Abu Dhabi Investment Authority (Adia), estime que l’économie mondiale sera encore confrontée cette année à une “incertitude considérable.” C’est du moins ce qu’écrit son directeur gérant, le cheikh Ahmed ben Zaïed al Nahaïane, dans le bilan 2009, paru ce lundi : “le calendrier et la nature des stratégies de sortie de crise domineront vraisemblablement le débat économique et les prévisions pendant pas mal de temps (…) Il reste une incertitude considérable entourant les perspectives 2010.

Selon Adia, qui gérerait pour 500 milliards à 700 milliards de dollars d’actifs (365 à 511 milliards d’euros) la reprise pourrait être plus lente dans les économies développées, avec une remontée des taux d’intérêt et une hausse de la fiscalité susceptibles d’entraver la croissance.

Le bilan du fonds se réclame des “principes de Santiago,” un recueil de bonnes pratiques adopté en 2008 par les principaux fonds souverains pour améliorer leur transparence, et fournit quelques détails sur la composition du portefeuille d’Adia, qui va d’obligations de Citigroup à une prise de participation dans l’aéroport britannique de Gatwick, en passant par de l’immobilier résidentiel dans des grandes villes.

Le fonds souverain, qui a rarement donné autant d’indications, a ainsi obtenu au 31 décembre 2009, sur une base annualisée, un rendement de 6,5% par an sur 20 ans et de 8,0% par an sur 30 ans. Par classe d’actifs, le portefeuille 2009 était investi en actions pour au moins 46%, avec un minimum de 35% dans les pays développés et de 10% sur les marchés émergents, et pour 70% au maximum. Les obligations d’État constituaient entre 10% et 20% du portefeuille, les investissements dits alternatifs comme les “hedge funds” 5% à 10%, l’immobilier 5% à 10% et le “private equity” 2% à 8%.

Par région, le portefeuille était dirigé vers l’Europe et l’Amérique du Nord à 60% au minimum (85% au maximum) et vers les marchés émergents à 15% (25% au maximum).

La Tribune

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