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La France mettra 20 ans à retrouver un niveau de dette publique équivalent à celui d’avant la crise, selon le scénario le plus favorable figurant dans un rapport de la Délégation à la prospective du Sénat.

Le rapport sur l’économie française et les finances publiques à l’horizon 2030, diffusé vendredi, prône une politique centrée sur la croissance et une coopération économique entre Européens pour restaurer la confiance.

A l’inverse, une forte restriction budgétaire risquerait de casser la reprise économique et de freiner la croissance potentielle de la France à long terme, aggravant la situation au lieu de l’améliorer, prévient-il.

Le retour à des positions budgétaires soutenables est un impératif,” lit-on dans la synthèse du rapport. “Pour autant, les scénarios de dette publique n’invitent pas à s’engager dans une ‘thérapie de choc’ qui pourrait produire des effets irréversibles sur la croissance mais, plutôt, à des stratégies de sortie de crise souples et coordonnées le plus possible au niveau international“, poursuit la synthèse.

Le gouvernement prévoit une dette à 83,2% du PIB cette année et 87,1% en 2012, date à partir de laquelle elle baisserait.

L’horizon 2030 n’est pas ‘noir’“, lit-on dans le communiqué du Sénat sur ce rapport, dirigé par le président de la délégation, le sénateur UMP de l’Eure Joël Bourdin. “Mais la bonne santé de l’économie française” dans le futur est liée à une maximisation de la croissance potentielle et à la confiance des agents économiques.

Cette confiance “ne sera au rendez-vous que si les partenaires de l’Union européenne cessent de mener des politiques économiques non coopératives“, ajoute-t-il.

Pas de thérapie de choc

Cinq scénarios commandés à l’Observatoire français des conjonctures économique (OFCE) figurent dans le rapport. Le plus favorable fait état d’une dette publique à 63% du produit intérieur brut en 2030, proche des niveaux de 2006-2007. Le moins favorable prévoit une dette à 135% du PIB en 2030, et les trois autres des niveaux compris entre 81% et 88%, proches des chiffres actuels et des prévisions à court terme.

Le scénario le plus optimiste s’appuie sur une prévision de croissance moyenne très forte (3,5% à partir de 2011) et sur une décrue très rapide du chômage (taux de 4,4% dès 2015).

Le pire scénario prend pour hypothèse la persistance d’un taux de chômage élevé (10,3% jusqu’en 2030).

Le scénario central, qui débouche sur une dette à 81% du PIB en 2030, s’appuie sur l’hypothèse d’une croissance moyenne de 2,5% par an à partir de 2011, identique à celle du gouvernement, avec un taux de chômage de 4,4% en 2024.

Reuters via Yahoo

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