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Les travailleurs africains arrivés en France dans les années 1960 et 1970 sont aujourd’hui à la retraite. La plupart ont décidé d’y rester. Sans cesser de rêver au « bled. » Ouvert depuis cinq ans, le café social Ayyem Zamen (« le temps jadis, » en arabe), accueille dans le quartier de Belleville, à Paris, les chibanis, les « anciens » venus d’Afrique.
« La plupart sont des hommes seuls, arrivés en France pour faire vivre leur famille restée au pays, explique André ­Lefebvre, l’animateur du lieu. Ils ont toujours pensé repartir un jour, au plus tard à l’âge de la retraite. Mais nous partons du principe que la grande majorité d’entre eux ne retourneront jamais en Afrique. Ces ­personnes sont prises au piège de l’âge. Au départ, ils n’avaient choisi d’émigrer que dans la ferme intention de rentrer un jour au pays. Mais ils entrent désormais dans une zone de turbulences où la vie n’est plus sereine. »

Alors pourquoi rester ? Parce que, pour bénéficier de certaines aides comme l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), les assurés doivent depuis le 1er janvier 2006 justifier d’une résidence régulière sur le territoire métropolitain ou dans un département d’outre-mer. Et donc y passer plus de six mois par an.

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