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Tribune libre de Paysan Savoyard
Pour nous, Français et Européens de souche qui pensons que l’immigration menace à brève échéance notre existence en tant que peuple et en tant que civilisation, il paraît vain de débattre avec ceux qui estiment au contraire que l’immigration est une chance, que la France se résume aux valeurs des « lumières », que son avenir est à l’universalisme, au multiculturalisme et au métissage. Nous avons essayé d’identifier, dans de précédents articles, les sources de leur haine de la civilisation européenne et de leur désir masochiste de disparaître en tant que peuple : cette détestation maladive et cette furie autodestructrice sont trop profondes pour qu’il soit utile de tenter de convaincre ceux qui en sont saisis.
L’enjeu pour nous est ailleurs. Les Français qui pensent qu’il y a trop d’immigrés et souhaiteraient un arrêt de l’immigration représentent sans doute encore (mais plus pour très longtemps) la moitié environ de la population. Or la plupart d’entre eux n’envisagent pas pour autant de voter pour le parti qui propose l’arrêt de l’immigration et se résignent donc à la poursuite du phénomène. Afin d’espérer convaincre ces Français de changer d’attitude, pendant qu’il en est encore temps, il faut s’efforcer au préalable de bien cerner les raisons qui expliquent leur état d’esprit. Elles sont au nombre de trois :
Le sentiment de l’impuissance
Les Français résignés pensent en premier lieu que l’arrêt de l’immigration est de toute façon impossible : même s’il parvenait au pouvoir un parti « national » serait selon eux impuissant à endiguer le phénomène. Là se situe l’une des explications-clés du fatalisme dont font preuve  les Français.
Ces Français résignés sont également sans aucun doute perméables à cette idée – fausse mais matraquée avec constance par la propagande immigrationniste – selon laquelle « l’immigration a toujours existé ».
La résignation se nourrit enfin du fait que tous les Français, même les moins éduqués, savent que dans le passé d’autres grandes civilisations ont disparu, dont il ne reste plus rien : cette constatation les amène à considérer qu’il est vain de vouloir combattre un phénomène ressenti comme inéluctable.
 
La préférence pour le court terme
L’attitude des Français résignés a un deuxième ordre d’explication : la préférence individualiste pour le court terme, le statu quo, le « fil de l’eau ».
Ces Français ont peur, à l’évidence, des fortes tensions qui naîtraient probablement de l’arrivée au pouvoir d’un parti se donnant pour objectif d’arrêter l’immigration, l’opposition prévisible des médias, des militants « immigrationnistes » et des habitants des « quartiers » risquant alors d’entraîner des troubles graves à l’ordre public et de susciter un climat d’affrontement civil. Par crainte des heurts que provoquerait une politique de rupture, les Français résignés préfèrent le statu quo qui, pensent-ils, maintiendra dans des limites acceptables, au moins à court terme, les désordres et désagréments liés à l’immigration.
Le choix du statu quo et du court terme est encouragé par le fait que la dégradation de la situation du pays due à l’immigration est certes continue mais reste progressive. Cette progressivité permet de s’adapter au monde qui se met en place. Elle autorise également chaque Français résigné à espérer que la situation restera tolérable pendant la durée de sa propre vie.
La préférence pour le statu quo résulte aussi de ce que la plupart des Français, en choisissant leur lieu d’habitation et en évitant de circuler à certaines heures et dans certains quartiers, parviennent jusqu’à présent à se protéger des principaux effets catastrophiques de l’immigration (insécurité, dégradation de l’habitat, dégradation du fonctionnement scolaire…) : à l’échelle de leur horizon personnel, ces Français peuvent espérer que la dégradation de la situation provoquée par la poursuite de l’immigration ne sera pas trop rapide et qu’elle les épargnera pour l’essentiel pendant encore quelques décennies.
Il faut enfin noter que parmi les Français que l’immigration ne réjouit pas, un certain nombre ne parviennent pas à s’extirper de leurs difficultés personnelles (précarité, chômage, surendettement, divorce…) et sont dès lors difficilement accessibles à un quelconque discours politique ainsi qu’aux appels à la participation électorale.
 
La peur de la damnation
Il y a un troisième type d’explication à l’attitude des Français résignés : leur crainte de subir une condamnation morale s’ils rejoignent les rangs de ceux qui veulent fermer les frontières. Crainte du rejet de leur entourage. Mais également crainte diffuse de risquer une condamnation dans l’au-delà (laquelle peur vaut probablement pour tous, athées compris).
Les Français résignés ont peur, en effet, en votant  pour un parti se proposant d’arrêter l’immigration et réputé « d’extrême-droite », de voter en quelque sorte pour le « parti du mal » et pour un « nouvel Hitler ».
Ils sont convaincus plus généralement que, même si l’immigration entraîne de grosses difficultés, il est moralement condamnable de refuser « d’accueillir », de fermer sa porte à  « l’étranger », à « l’autre », surtout lorsque cet autre est « pauvre ». Cette conviction est profondément ancrée, fruit de la propagande incessante alimentée depuis des décennies par les églises, les intellectuels cosmopolites et les milieux ayant intérêt à la mondialisation économique. Cet a priori moral peut conduire chacun à effectuer in petto le calcul suivant : faut-il risquer la damnation éternelle en s’opposant à l’immigration, afin de tenter de sauver une civilisation que l’on est de toute façon, à titre individuel, appelé à quitter le moment venu ?
L’enjeu est donc pour nous de parvenir à développer un discours convaincant sur ces trois plans à la fois (nous y reviendrons plus en détail plus tard) : montrer que l’arrêt de l’immigration est possible et dépend seulement de la volonté d’y procéder ; montrer que la gravité et l’urgence de la situation ne laisseront personne à l’abri très longtemps et rendent donc non pertinent le choix du statu quo ; montrer que la volonté de continuer à exister en tant que peuple et en tant que civilisation n’est en rien moralement condamnable.
La difficulté de l’exercice n’échappe à personne (la mainmise sur les médias des tenants de l’immigrationnisme laissant en outre à nos thèses peu de possibilités d’expression) : quel est le discours qui pourra conduire un grand nombre de nos compatriotes à refuser le fatalisme, à sortir de la passivité et de l’individualisme, à échapper, dans un sursaut de dernier instant, à la logique du défaitisme, du déclin, de l’effacement ?

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