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L’Irlande, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont les trois pays de l’Union européenne ayant accordé le plus d’aides de crise à leur secteur financier durant l’année 2008, selon un bilan publié lundi par la Commission européenne.

"Le plan de sauvetage"

L’Irlande a accordé au total pour 355,76 milliards d’euros d’aides de crise (subventions, prises de participation, prêts à taux réduits ou garanties publiques), le Royaume-Uni pour 201,28 milliards et l’Allemagne pour 180,94 milliards. Le secteur financier de ces trois pays avait particulièrement souffert pendant la crise.

Suivent l’Espagne avec 99,13 milliards, la Belgique avec 46,80 milliards et la France avec 42,90 milliards.

L’ensemble des 27 pays de l’UE ont mis en oeuvre des mesures d’aide pour 957,52 milliards d’euros en 2008.

Ce montant est nettement inférieur au total des mesures d’aide de crise autorisées par la Commission européenne, gardienne de la concurrence dans l’UE, pour le secteur financier : 3.361 milliards d’euros en 2008, et même 3.632 milliards en ajoutant les aides autorisées jusque mi-septembre 2009.

Une grande partie de ces sommes correspond en effet à des plans généraux mis en place au cas où par les gouvernements, et auxquels les institutions financières sont libres d’avoir recours ou pas : les sommes prévues ont été beaucoup plus importantes que les besoins réels.

La Commission a aussi calculé la part réelle d’aide d’Etat dans les aides de crise mises en oeuvre.

En cas d’octroi par exemple de garanties, qui peuvent aussi être obtenues sur le marché, l’aide d’Etat correspond seulement à l’avantage entre la rémunération demandée par l’Etat et celle qu’aurait demandé le marché, a expliqué un expert de la Commission.

Sur cette base de calcul, le total des aides d’Etat accordées dans l’UE a atteint 212,15 milliards d’euros en 2008, soit 1,70% du PIB.

Là encore, l’Irlande se distingue : les aides d’Etat pour le secteur financier pèsent 19,16% du PIB du pays.

Le Luxembourg se distingue également avec des aides d’Etat représentant 7,64% du PIB national. Il faut dire toutefois que le secteur financier y assure 29,1% dudit PIB.

AFP (via Les Echos)

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