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Aujourd’hui, à Rennes, devant 600 sympathisants, Martine Aubry a présenté sa vision de l’identité nationale :

Son discours ne manque pas de citations : Renan, Zola, Jaurès, Blum, Ferdinand Buisson… Aubry s’appuie aussi sur tous les combats emblématiques de la gauche pour revendiquer l’héritage national : les combats ouvriers, la Commune ; la Résistance, l’anticolonialisme, le féminisme… Elle dénonce les «parts d’ombre» dans l’histoire de France. «Notre histoire a connu l’esclavage, la colonisation, l’ordre moral, le renoncement de 1940, la collaboration. Se souvenir de ces tâches noires après avoir parlé de ses moments flamboyants, c’est être capable de mieux préparer l’avenir», affirme-t-elle. Elle résume sa philosophie d’une formule : «La France est un pays qui s’apprend plus qu’il ne s’hérite.»
(…)

La France que revendique Martine Aubry, c’est celle du modèle social, du droit du sol, de la laïcité, des services publics… Sans le nommer, elle attaque Nicolas Sarkozy. «Ce qui se fissure aujourd’hui, c’est le modèle social et les responsables sont ceux qui favorisent les égoïsmes au détriment du collectif et qui tentent, au nom de l’identité nationale, de diviser les Français au lieu de les réunir.» Non sans ironie, elle invoque avec plaisir le général de Gaulle qui affirmait : «Il y a deux catégories de Français, ceux qui pensent qu’il y a deux catégories de Français et les autres.» La salle applaudit.

Sans le dire explicitement, Martine Aubry accuse le chef de l’État de diviser la nation, en instrumentalisant le thème de l’immigration. À l’inverse, elle fait l’éloge de la «nation métissée», reprenant un concept lancé par Ségolène royal en 2007. Pour répondre au chef de l’État, elle le cite. «Pour construire une identité commune, on ne commence pas par dire : “la France tu l’aimes ou tu la quittes”. En liant identité et immigration, on ne rend service ni aux migrants ni à la France.» Finalement, elle lance sa réplique : «La France, tu l’aimes, tu la construis avec nous.»a longuement expliqué quelle était la France qu’aime la gauche.

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