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Hamé, de son vrai nom Mohamed Bourokba, est d’origine algérienne. C’est un rappeur, membre du groupe La Rumeur. Le Monde lui a ouvert ses colonnes pour qu’il présente sa vision de l’identité française.

Dans la prose marécageuse de l’ineffable ministre de l’identité nationale et de l’immigration patauge une créature aux élans de camarde. Tous les quinze ou vingt ans, depuis les indépendances et l’éclatement de l’empire colonial, et au gré des cycliques désastres économiques et sociaux, elle s’extirpe de la vase pour venir se rappeler au bon coeur du commun des Français. (…)

Il y a de très fortes chances que nous assistions d’une part, au redéploiement d’une conception mythique, essentialiste, ethnocentrée de ce qu’est la France – avant tout un pays européen de race blanche, de culture gréco-latine et de tradition chrétienne, point barre.

Et d’autre part, à la mise au ban de ce qui n’est pas et ne sera jamais la France en des termes aussi peu neutres que rebattus. Les bandes ethniques causent [faute d’origine] de toutes les insécurités, les familles polygames, leur marmaille circoncise et leur barbarie importée, les femmes qui se voilent, “s’emburqaïsent” et les hommes qui les y obligent entre deux inaugurations de mosquées, ou encore ce rap qui tambourine les refrains criards de “la haine de la France”…

Le débat sur l’identité nationale n’en est pas un. C’est une injonction à l’affirmation ethniciste de soi. Un blanc-seing collectif à l’apartheid qui vient.

Etre français, c’est avoir sa vie en France et rien de plus. Cela ne s’interroge pas, mais se constate comme un botaniste constaterait la poussée d’un bourgeon.

Source : Le Monde

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