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Un site économique québecois fait état de grandes inquiétudes, concernant la bulle qui semble se former dans le secteur immobilier chinois. Le service de recherche politico-économique américain Stratfor a publié une étude reproduite ici, selon lui fascinante, à ce sujet, récemment.

La poussée du marché immobilier est soutenue par les autorités chinoises et les entreprises gouvernementales. Par exemple, le 10 septembre, la China Overseas Land and Investment, filiale de la société d’état China State Construction Engineering, a acheté un terrain commercial à Shanghaï, payant l’équivalent d’un milliard de dollars US. Après développement, cela reviendra à un coût de 305 dollars le pied carré [soit 3.283 dollars, ou 2.189 euros, le mètre carré].

Du côté résidentiel, la forte poussée des prix met de plus en plus hors de portée l’achat d’une maison par un Chinois. Par exemple, à Dongguan, une ville secondaire dans la province de Guangdong, le terrain coûtait en moyenne 67 dollars le pied carré [soit 721 dollars, ou 481 euros, le mètre carré] à la fin de 2007. [N.B. : le revenu annuel moyen par habitant serait de 3 000 dollars, soit 2 000 euros, selon les autorités chinoises dont les statistiques sont sujettes à caution.]

C’est une hausse, une explosion en fait, de 500 % depuis 2003. Pendant la même période, le revenu personnel discrétionnaire a augmenté de seulement 24%.

Pourquoi est-ce inquiétant ? Plusieurs raisons : d’abord, l’investissement immobilier compte pour plus de 10 % du produit intérieur brut chinois depuis 1998, deux à trois fois ce qu’il est aux États-Unis. Dans certaines régions, il atteint 30 %, voire 50 % de l’économie.
Une chute aurait donc un impact direct sur la croissance chinoise.
De plus, une grande partie de cet essor immobilier repose évidemment sur de la dette bancaire (70 % en fait). Une baisse sensible des valeurs aurait un effet domino sur le système financier chinois et par ricochet sur l’économie.
Enfin, une grande partie des capitaux du plan de stimulation du gouvernement a servi à spéculer dans l’immobilier. L’effet stimulateur pourrait être très éphémère.
Tout cela pour dire qu’il faut garder en tête le risque chinois, lorsqu’on tente d’évaluer le potentiel de croissance des économies mondiales.
lesaffaires.com

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