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Lettre ouverte de FO Police au Ministre de l’Intérieur :

Monsieur le Ministre,
Mon attention a été attirée par la section syndicale régionale de l’Union Unité Police SGP de Bourgogne Franche Comté, sur des propos inqualifiables qu’aurait proféré Maître Bernard Ripert, avocat du barreau de Grenoble (38), présent à l’audience de la cour d’assises de Lons-le-Saulnier (39) au sein du Tribunal de Grande Instance de cette
même ville, le 14 octobre 2009.
Cet avocat, dans le hall d’accueil du tribunal, aurait en la présence de plusieurs de mes collègues policiers et d’un public important, en s’adressant aux médias, tenu les propos
suivants, d’une voix suffisamment forte pour être perçue par les personnes présentent :
« Vous connaissez une bonne nouvelle ? Il y a un flic qui est mort cette nuit ! Ca c’est une bonne nouvelle, hein ? Un flic qui est mort, un de moins. »
De telles paroles ont semé une forte colère parmi mes collègues de Lons-le-Saulnier, et bien au-delà, au sein des services de police et de gendarmerie nationales déjà affectés
par les disparitions en service de trois membres des forces de l’ordre en moins de deux semaines.
Les policiers savent pouvoir compter sur votre soutien face à de telles attaques.
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de ma haute considération.
source (Merci à Manu et Thomas)

Une précédente affaire concernant Maître Ripert :
Le personnage a accepté de nous rencontrer. Son bureau est très loin de l’image feutrée des cabinets d’avocats. Les murs de la petite salle d’attente affichent des slogans pour la libération des membres d’Action directe, dont il fut l’avocat, ou contre la politique de la France à l’égard des sans-papiers.
Selon l’article 41 de la loi de 1881 (sur la liberté d’expression), un avocat ne peut être poursuivi en justice sur le fondement des propos qu’il aurait pu tenir lors de sa plaidoirie : “Ce qui est en cause dans les poursuites qui me concernent, c’est l’immunité de la défense.”
J’ai dit qu’un pays dans lequel il n’y a plus de justice est un pays fasciste. Si les juges ont compris que, disant cela, je disais qu’ils étaient des fascistes, c’est qu’ils ont tout à fait compris qu’ils ne rendaient plus de justice. Je ne vois pas au nom de quoi on m’interdirait de critiquer une décision de justice ». Source

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