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Est-ce la fin des costumes Hugo Boss, des Touareg, des Cayenne et autres Mercedes ML clinquants au pied des barres ? Des agents du fisc vont être spécialement affectés au suivi des cités où prospère l’économie souterraine.
Ils seront cinquante pour commencer, répartis dans 17 départements. Leur mission : détecter les signes extérieurs de richesse des parrains locaux de la drogue, les appartements, les commerces, les voyages au soleil et même les parts de chevaux de course achetés sans revenu déclaré.
Cette idée d’utiliser l’arme fiscale aura mis 7 ans à aboutir. Concrètement, la police, la gendarmerie et la direction générale des finances publiques vont désormais coopérer de façon directe dans ces affaires, sans qu’aucun service ne puisse se retrancher derrière un quelconque «secret professionnel», comme cela était trop souvent le cas.
Le protocole Hortefeux-Woerth fixe le cadre juridique de cette nouvelle collaboration : uniquement des «échanges de renseignements et de documents de nature fiscale» sur «certains individus dans des quartiers réputés sensibles». La police souhaiterait notamment profiter des outils spéciaux du fisc qui peut d’un clic remonter l’historique des mouvements bancaires d’un suspect et le croiser avec tout un tas d’autres fichiers, même ceux de la Sécurité sociale.
Le pouvoir inquisitorial des fonctionnaires de Bercy pour faire rentrer l’impôt dépasse – et de loin – celui accordé à la police pour traquer les voyous. Le Figaro

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