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Tribune libre de Paysan Savoyard
Quel est le nombre des personnes immigrées ou originaires d’une immigration non européenne qui naissent chaque année en France métropolitaine ou qui s’y installent durablement ?  Il est possible de répondre à la question en reprenant les données contenues dans les précédents articles que nous avons consacrés au sujet (voir les « tribunes libres » parues les 19 mars, 4 mai et 27 juin 2009) :
Le nombre annuel des installations légales durables est de 160 000.
Le nombre des installations clandestines est au moins de 30 000 (le chiffrage que nous avançons tient compte du nombre des reconduites annoncé par le gouvernement : il ne s’agit que d’une estimation a minima, un certain nombre d’observateurs estimant que le nombre réel d’installations clandestines est notablement plus élevé).
Le nombre des naissances d’enfants dont l’un des parents au moins est immigré ou originaire de l’immigration non européenne peut être évalué à 250 000.
Pour mesurer le surcroît annuel de populations immigrées, il faut déduire du total de ces chiffres le nombre des personnes installées qui décident de quitter le territoire, soit pour retourner dans leur pays d’origine soit pour rallier un autre pays d’immigration. Ce nombre des départs n’est pas calculé, comme nous l’avons indiqué dans un précédent article. Il est cependant probablement négligeable, la France constituant l’un des pays où l’immigration est la plus avantageuse pour ceux qui la choisissent (notamment en raison du niveau des aides accordées). D’autre part la situation de la plupart des pays d’origine n’évoluant pas de façon favorable, il est peu probable que le mouvement de « retour au pays » soit significatif. Dans ce contexte, on peut considérer que le nombre des départs n’est pas supérieur à 10 000 par an.
Pour établir un nombre net, il faut également prendre en compte et déduire les décès qui surviennent dans la population immigrée. Les données ne sont pas connues mais le chiffre est nécessairement peu élevé, la population immigrée ou originaire de l’immigration étant pour l’essentiel une population très jeune (il en ira bien entendu différemment dans les prochaines décennies). On peut estimer le nombre des décès à environ 30 000 (au terme du calcul suivant : population immigrée ou originaire de l’immigration évaluée à 10 à 12 millions, à laquelle on applique un taux de mortalité trois fois moindre que celui de la population totale soit 0,0027 ; nous reviendrons sur le chiffre de 10 à 12 millions dans un prochain article).
La prise en compte de ces différents nombres permet d’aboutir au chiffre suivant : déduction faite des départs et des décès, on peut estimer que la population immigrée ou originaire de l’immigration non européenne installée durablement en France métropolitaine augmente chaque année de 400 000 personnes environ.
Terminons en donnant les précisions suivantes :
–        Le nombre de 400 000 correspond à la situation du moment : il était par exemple inférieur dans le courant des années 90 (comme nous le notions dans un article précédent, les entrées légales ont en effet fortement augmenté à partir de 1997).
–        Ce nombre ne concerne que la France métropolitaine et ne tient donc pas compte de l’immigration à destination des départements et territoires d’outre-mer.
–        Comme nous l’avons vu, ce nombre inclut les naissances des personnes dont l’un des parents est d’origine européenne.
–        Parmi les différents chiffres sur lesquels est fondé le décompte total que nous présentons, seul le nombre des entrées légales est un chiffre officiel ; les autres chiffres (immigration clandestine, naissances, départs, décès) sont des estimations de notre cru.
–        Relevons enfin que ce nombre correspond à un flux (c’est-à-dire au nombre annuel d’immigrés supplémentaires) : l’évaluation du nombre des personnes immigrées ou originaires d’une immigration extra-européenne installées sur le territoire métropolitain (données de stock) fera l’objet de prochains articles.

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