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Ne plus voyager aux Etats-Unis, renoncer aux titres américains ou tout simplement éviter d’investir outre-Atlantique : les appels à tourner le dos aux USA se multiplient au sein du monde financier suisse.
La conclusion de l’affaire UBS (par la levée relative du légendaire secret bancaire suisse, l’administration helvétique ayant cédé aux pressions étasuniennes), loin d’apaiser les tensions, se retourne contre les USA.
Voyages déconseillés, titres américains boudés, investissements remis en cause : le monde bancaire suisse tourne le dos aux Etats-Unis. Tour d’horizon.
La semaine dernière, la banque Wegelin & Co a ouvert le feu. Dans un commentaire d’investissement au ton d’une extrême sévérité, notamment sur la question de la dette publique des USA, la banque recommande à sa clientèle de vendre ses titres américains pour s’éviter tout problème.
La révision du droit de succession américain constitue le noeud du problème. A l’avenir, le risque de rendre une déclaration erronée au fisc serait désormais trop grand.
Le 3 septembre 2009, le président de l’Association des banquiers privés suisses a avoué qu’il ne voyageait plus aux Etats-Unis. « Je constate une certaine agressivité du système américain », a-t-il expliqué. Illustration de ce nouveau climat, la Neue Zürcher Bank fait l’objet d’une plainte outre-Atlantique, pour fraude fiscale.
Les banquiers craignent désormais d’être piégés par la Justice américaine.
Dans sa chronique hebdomadaire du Temps, Béat Kappeler, pourtant un thuriféraire du modèle néolibéral, invite ses lecteurs à cesser d’investir aux Etats-Unis.
Selon lui, le dollar va plonger et l’endettement de l’état nord-américain fera augmenter la pression fiscale sur tout engagement financier ou entrepreneurial. « Dorénavant, on peut gagner plus ailleurs… », souligne-t-il.
Les signes ne trompent pas, c’est tout un pays qui s’apprête à tourner le dos aux Etats-Unis.
Le Matin

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