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Extraits du témoignage d’un ex-étudiant maghrébin en France
« J’ai fait mon stage dans mon entreprise, sachant que j’étais sûr d’être embauché. L’entreprise doit normalement déposer une annonce à l’ANPE et prouver qu’aucun candidat français ne correspond au poste. Si un français se présente durant cette période, il faut lui donner la priorité.
Concrètement, l’entreprise présente une offre de stage taillée sur mon profil. J’ai ainsi été sélectionné, à compétences égales, entre 10 candidats, dont 7 français et 3 étrangers. J’ai dû rendre visite à l’Agence Nationale d’Accueil des Etrangers et des Migrations (ANAEM). Les agents « clefs » sont des français d’origine immigrée ou immigrés eux-mêmes. La chef de service est d’origine nord africaine. La traductrice arabe est marocaine. L’assistante sociale a un accent nordique. Leur discours est un discours de bienvenue. Ils rappellent quelques principes de la république française : liberté, égalité, fraternité, laïcité. On diffuse un film d’accueil qui explique le pays aux nouveaux venus. Je me rappelle d’un passage intitulé « La France est un pays attaché à sa culture » illustré avec des images de vieux jouant à la pétanque.
Juste après ce film, c’est au tour de la traductrice. Elle parle un arabe au fort accent marocain. J’ai mieux compris la présentation française que la présentation en « arabe ». La traductrice a commencé son discours par « Mabrouk Ramadan ». Le joli discours de la laïcité tombe à l’eau dès le départ ! Ce n’est pas parce qu’on était tous des maghrébins (nous soulignons.NDLR) qu’on est censés être des musulmans.
C’est la discrimination positive ou plutôt, la projection dans des personnes qui nous ressemble par notre appartenance qui a mis tout le monde à l’aise. Ce processus de communautarisme positif fait penser que l’administration l’utilise à son propre avantage.
Tous les postes clefs ont été choisis de telle façon qu’en face de nous se trouve une personne de la même origine. Le médecin par exemple, m’a parlé en arabe la majorité du temps.
La chef de service était très accueillante. Après les questions de routine, elle m’a vivement encouragé à « demander la nationalité ». J’ai signé le contrat et je vais pouvoir récupérer ma carte de séjour bientôt …
(source) (via Petite blanche)
Note : L’auteur de l’article original nous a reproché d’avoir dénaturé son texte, en omettant son évocation des difficultés administratives rencontrées par les étrangers pour obtenir papiers et autorisations

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