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Le journal Le Monde a récemment publié trois articles de Luc Bronner sur la délinquance.
Dans un premier article du 29 août 2009, intitulé “Comment apaiser le climat dans les quartiers”, le quotidien rend compte des solutions proposées par divers intervenants “pour améliorer les relations entre la police et les jeunes”.

  • “Remettre les services publics dans les cités” (Diaby Doucouré, directeur adjoint d’un service jeunesse à Aubervilliers)
  • “Créer des maisons de l’adolescence et de l’enfance” (Sylvie Feucher, secrétaire générale du Syndicat des commissaires – SCPN)
  • “Améliorer les modes d’intervention de la police” (Marwan Mohammed, chercheur, responsable d’association dans le Val-de-Marne)
  • “Mettre en place des ripostes graduées” (Gérard Ségura, maire PS d’Aulnay-sous-Bois – Seine-Saint-Denis).

Le 31 août 2009, Le Monde revient à la charge avec un article critique, titré “Prévention de la délinquance : l’échec d’une loi phare de Nicolas Sarkozy”, consacré à la loi du 5 mars 2007 censée faire des maires les ‘pivots’ des politiques de sécurité.
Le journal relève que “deux ans après, le bilan est médiocre, comme a dû le reconnaître Nicolas Sarkozy en demandant au gouvernement de réfléchir à un nouveau ‘plan gouvernemental de prévention de la délinquance et d’aide aux victimes’. Une des mesures-clés, l’installation d’une nouvelle génération de contrats locaux de prévention, pour associer les différents acteurs (police, justice, mairies, etc.), est un échec. Ces contrats n’ont été signés que dans 22 villes en 2007, six en 2008 et une seule en 2009. Quant aux ‘conseils pour les droits et devoirs des familles’, censés entendre et aider les familles dont les enfants ont des problèmes de comportement, seule une vingtaine de communes, sur 36 000, l’ont mis en place avant l’été.”
Le 1er septembre 2009, troisième article dédié à ce que le quotidien nomme “L’étonnant casting de la table ronde ‘jeunes-police'”.
Luc Bronner pointe le caractère médiatique de cette rencontre et le caractère peu représentatif de “la vingtaine de représentants d’associations de banlieue ou de jeunesse” dont “la sélection avait été soigneusement préparée par les ministres, notamment Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la ville, qui a pioché dans ses réseaux personnels”.
Le journaliste rappelle que les associations “Ni putes ni soumises” et SOS-Racisme ne “disposent [dans les cités] que d’une implantation limitée et y font l’objet de critiques virulentes, sinon d’un profond rejet. (…) il est à craindre que la plupart des jeunes ignorent tout de leurs activités. La légitimité des associations locales sélectionnées est à peine meilleure. En dehors d’une poignée de figures bien implantées, les ministres ont invité des interlocuteurs connus pour leur proximité avec l’UMP. Comme Raid d’aventure, placée sous le patronage de Nicolas Sarkozy et dont le président d’honneur est le sénateur UMP Serge Dassault. Ou l’association Zy’Va, largement financée par le conseil général des Hauts-de-Seine (…). Quant à Driss Ait Youssef, invité au nom d’APC recrutement, il est auditeur de l’INHES, un organisme rattaché au ministère de l’intérieur. Il s’est surtout fait connaître en conseillant Jean Sarkozy (le fils) sur les banlieues.”
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