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Une semaine après leur expulsion de la Bourse du travail à Paris, la situation des centaines de clandestins qui campent boulevard du Temple semble bloquée. 1174 demandes de régularisation ont été déposées par la Coordination 75.

«On est effectivement dans une impasse», juge Pierre Aidenbaum, maire du 3e arrondissement. Aujourd’hui, «la situation n’est plus tenable», estime l’élu. Nombre de clandestins disposent d’un endroit où loger. Mais refusent de se disperser et de voir leurs dossiers traités au cas par cas, car ils se sentent ainsi isolés et pensent «ne pas faire le poids» face à l’administration.
Il n’y a ni eau, ni sanitaires à disposition, et la chaleur, de laquelle on se protège avec des parapluies, n’arrange rien. Par chance, il est possible de remplir des jerricanes à une fontaine distante d’une cinquantaine de mètres. Les fidèles musulmans font ainsi leurs ablutions avant la prière. Les restaurateurs refusent l’accès aux WC de leur établissement. «On n’en sortirait plus si on acceptait.» explique le propriétaire d’Au Royal Couscous.
Le dossier est entre les mains de la préfecture et du ministère de l’immigration. La Coordination 75 exige des titres de séjour pour les personnes pouvant justifier de quatre ans de présence en France et un moratoire pour celles qui résident depuis moins longtemps sur le territoire français jusqu’à ce qu’elles atteignent les quatre années. « Nous lèverons le camp seulement si ces revendications sont satisfaites », prévient Sissoko, responsable de la Coordination.
(Sources 1, 2)

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