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Promenez-vous dans une zup quelconque ou dans la rue d’une de vos cités préférées. Supposons que vous soyez subitement saisi d’une envie de “caillasser” un camion de pompier, un bus, ou un car de police qui passe. Où allez-vous trouvez des cailloux ?
Il n’y a pas (ou bien peu) de cailloux dans les rues. Dans les pelouses et les jardins publics, à part quelques graviers, les pierres sont enfouies… Sur un chantier ? Mais le chantier le plus proche est à quatre rues d’ici…

Peut-être avez-vous en permanence une bêche dans votre sac à dos ? Ou encore êtes-vous passé maître dans l’art d’arracher des parpaing à mains nues. Au bout d’un bon quart d’heure de travail, vous aurez bien récolté quelques pierres. Mais les pompiers seront partis.
Plus vraisemblablement, vos envies de «caillassage» ne sont pas subites mais préméditées. Et en prévision, vous avez consciencieusement amassé un stock de gros cailloux prélevés sur un chantier en prévision de votre révolte “subite” contre les autorités.
Problème : le car de CRS que vous avez envie de «caillasser» est garé dans la rue d’à coté. Comment faire ? Il faut aller chercher 5 à 10 kilos de cailloux et autres parpaings. Diable, c’est long. En plus les CRS viennent de changer de rue. Il faut tout recommencer. Vous songez à acheter une brouette.
Plus sûrement :

  1. vous avez entassé plusieurs réserves de grosses pierres à des endroits stratégiques.
  2. vos émotions ne sont pas débordantes.
  3. votre “révolte” est planifiée.
  4. vos opérations sont concertées.

En résumé, la plupart des “caillassages”, présentés dans les médias comme des manifestations épidermiques de “jeunes” en révolte contre l’autorité, ne sont en rien dûs à des soubresauts émotionnels.
Ce sont des guet-apens prémédités, préparés et organisés méthodiquement, destinés à harceler toute forme d’autorité dans une logique de contrôle territorial. Et ces agissements devraient être jugés (judiciairement) comme tels.
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Un article du Parisien vient confirmer cette réflexion :

Une bande de jeunes avait pris l’habitude d’incendier les poubelles pour attirer les policiers dans un guet-apens. Le scénario était bien rodé. Ils cassaient les lampadaires pour plonger le quartier dans le noir. Ils pouvaient alors disposer les conteneurs en travers de la voie de bus. Ils y mettaient le feu et attendaient la police. (…) Les policiers ont découvert un tas de pavés, un bidon d’essence et un extincteur. Des délits commis à chaque fois « pour s’en prendre aux policiers ». (source) (via jp)

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