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Le 2 juillet s’ouvrira le procès du chanteur de raï Cheb Mami, 42 ans. Il est accusé d’avoir organisé en Algérie l’enlèvement de Camille [prénom modifié], une ex-compagne enceinte de ses oeuvres, afin de la faire avorter de force dans sa villa d’Alger. Qualifiés de « violences en réunion », ces faits auraient pu lui valoir les assises. Si Cheb Mami a accordé de nombreux entretiens à la presse, se présentant comme la victime d’une machination raciste, Camille, elle, n’avait jamais brisé le silence. Elle a accordé une interview au Parisien :

Aviez-vous l’idée d’avoir un enfant ensemble ? Quand nous n’avons plus protégé nos relations, il m’a dit : « Si tu es enceinte, tu avortes. » (…) J’ai ressenti que, pour lui, faire un enfant avec une Française, déjà mère de famille, c’était la honte.
Vous a-t-il menacée ?
Un jour, il m’a dit : « Ne me pousse pas à faire des choses qui pourraient m’envoyer en prison et ruiner ma carrière. » Sur le moment, je n’ai pas compris la menace. En août, son manageur Michel Lévy m’a proposé un reportage de quatre jours à Alger. J’avais confiance en cet homme. A l’aéroport, une amie est venue nous accueillir, mais il y avait aussi Hicham Lazaar, l’assistant de Lévy.

Que s’est-il passé ?
Dans le bungalow, Hicham m’a servi un jus d’orange. Au bout de quinze minutes, j’étais incapable de faire un geste. Il m’a assuré qu’il allait chercher un médecin et il est revenu avec une femme. « Elle va te faire une piqûre de vitamines. » Dehors, un taxi m’attendait avec, à son bord, Kader, le bras droit de Cheb Mami. Ils m’ont conduit à la villa du chanteur.
Que vous a-t-on fait ?
Dans une petite chambre, Kader m’a jetée sur un matelas par terre. Il m’a insultée et m’a dit : « T’as fauté. » Il a commencé à me déshabiller. Il voulait me bâillonner, mais il y a renoncé. Deux femmes sont arrivées. Elles m’ont fait trois piqûres, sans doute pour provoquer des contractions. L’une s’est mise à califourchon sur moi et me pressait le ventre tandis que l’autre…. Kader regardait. Ça a duré toute la nuit.
Et le lendemain ?
Je me vidais de mon sang. A l’aube, on m’a donné un pantalon noir et une serviette de toilette, on m’a poussée dans une voiture. J’avais la tête sous une écharpe mais j’ai quand même vu, au travers, un panneau « ambassade du Pakistan », ce qui a permis, plus tard, d’identifier les lieux. A la station de taxis où il m’a relâchée, Kader m’a dit : « Si tu parles, on s’en prend à ta fille. » Heureusement, elle était restée chez mon amie…
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