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Plusieurs manifestations se sont déroulées dimanche en France à l’occasion de la journée de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. A Bordeaux, ancien port négrier, une cérémonie officielle marquée par l’inauguration d’une exposition permanente sur l’esclavage s’est tenue au Musée d’Aquitaine en présence de la ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer Michèle Alliot-Marie, du secrétaire d’Etat à l’Outre-mer Yves Jégo, et du maire de la ville Alain Juppé.
Un espace d’exposition jugé insuffisant par le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) qui a demandé ce week-end de “lancer sans délai la construction d’un vrai musée national de l’esclavage en France“, tout en regrettant “amèrement” l’absence à ces cérémonies de Nicolas Sarkozy, présent à Berlin pour un meeting commun avec la chancelière allemande Angela Merkel à moins d’un mois des européennes. Le CRAN a dénoncé une “faute politique” du président, soulignant que la République avait “besoin que tous les Français, donc symboliquement le chef de l’Etat“, se “souviennent ensemble de la mémoire des millions de victimes” de l’esclavage.
Au Musée d’Aquitaine, Alain Juppé a observé qu’il avait fallu du “temps, de la pédagogie et du dialogue” pour que la mémoire revienne aux Bordelais et pour que soit rendue possible l’inauguration de l’exposition permanente consacrée à l’esclavage. “Il y a 15 ans, évoquer à Bordeaux la traite négrière et l’esclavage n’allait pas de soi. Les associations militaient avec persévérance pour que notre ville regarde en face son passé de port négrier mais la société dans son ensemble demeurait indifférente“, a-t-il observé.
Source – Dessin de Chard

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