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« Y a plein de mines dans ce texte, plein de trappes. Il est pourri jusqu’à l’os ». Telle est la sentence de Marc Rees, journaliste chez PC INpact et grand observateur des multiples péripéties de la loi Création et internet. Les législateurs pro-Hadopi ont profité du second passage de la loi devant le parlement pour glisser de nouvelles mines.
L’internaute aura en effet l’obligation de veiller à ce que ces mails ou toutes communications électroniques ne transmettent pas des fichiers protégés par les droits d’auteurs (Art L. 336-3). Incroyable mesure puisque les messageries sont loin d’être le premier lieu d’échanges de fichiers illicites.

Marc Rees analyse :« On entre dans une logique où le titulaire de l’abonnement doit contrôler, tout contrôler. Comme ce n’est pas possible, il devra prendre appui sur le fameux logiciel de sécurisation – payant – et sur lequel transitera à peu près tous les échanges. (…)
À quoi servira ce logiciel de sécurisation ? Conscient pour de multiple raisons que les adresses IP relevées peuvent être chargées d’erreurs, l’État va préconiser le téléchargement d’un logiciel relié directement à l’Hadopi qui contrôlera –on ne sait pas comment, tous les fantasmes sont permis- ce qui transite par votre ordinateur. Ce logiciel fera foi de votre innocence. « Y aura deux comportements possibles, pronostique Marc Rees, soit vous êtes un bon père de famille et vous téléchargez ce fameux logiciel –disponible avant l’application de la loi-, soit l’Hadopi qui vous aura repéré une première fois vous sommera d’installer ce mouchard ».
Autre ambition à demi avouée, le filtrage par les FAI. C’est-à-dire impliquer les fournisseurs d’accès dans la traque des internautes. Pour l’heure, les FAI sont contre. Selon un porte parole d’un de ces fournisseurs : « on a déjà du mal à filtrer les sites pédophiles, on ne va pas le faire pour défendre les majors. Et puis ça coute cher. ». (…) Source

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