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Ils sont une petite centaine à vivre dans un bidonville à quelques kilomètres de Pretoria. Ils sont tous Blancs et rendent responsable de leur malheur le programme gouvernemental conçu pour favoriser l’emploi des Noirs après des années d’apartheid.
C’est une route poussiéreuse qui semble ne devoir mener nulle part. Elle file, à peine visible derrière une station-service miteuse, à une trentaine de kilomètres de Pretoria, la capitale de l’Afrique du Sud. Au bout on trouve un «sonkinhoekie», qui signifie le «coin ensoleillé» en afrikaner.
Il n’y a de poétique que le nom dans cet ensemble de cabanes de bois branlantes, de vieux bancs sales et de linge très fatigué qui sèche en plein vent. Le «coin ensoleillé» n’est autre qu’un de ces bidonvilles qui constellent l’Afrique du Sud. L’étrangeté des lieux est ailleurs. Dans la couleur de peau des 75 habitants : blanche. En Afrique du Sud, la ségrégation reste vivace, même dans la détresse. «Ici, les Noirs et les Blancs n’ont en commun que d’être la cible des criminels», sourit Hans, le maître des lieux. Ses mains racontent son amour pour le travail manuel. Son visage celui de la bière.
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