Fdesouche

La Journée de la Jupe, un film lepéniste ? Lu sur Rue 89 :

(…) Pourquoi a-t-il fallu que Lilienfeld plante sa caméra là où il n’y a que des Noirs et des Arabes ? Pourquoi, lorsque l’on veut montrer la violence et l’intolérance, ne montre-t-on jamais que les Arabes et les Noirs ? Parce que les Arabes et les Noirs seraient culturellement ou génétiquement violents et intolérants ?
Que « La Journée de la jupe » soit encensée par l’extrême droite n’est pas le fait du hasard ; on y retrouve avec le thème d’une immigration inassimilée et inassimilable les « évidences » martelées par Le Pen depuis un demi-siècle.
Quoique le réalisateur s’en défende, ce film, avec tous ses sous-entendus, sur l’école, sur les jeunes, sur l’immigration, laisse une profonde impression de malaise.

Et après tout, si dans le film, Molière a autant de mal à passer, c’est peut-être aussi parce que la prof s’y prend mal, qu’elle manque de… pédagogie, tout simplement. Lorsque le réalisateur Jean-Paul Lilienfeld affirme qu’il faut « remettre le professeur au centre de l’école, pas l’élève », prenant ainsi le contrepied de la loi d’orientation de 1989 qui prônait de placer « l’élève au centre », il s’inscrit résolument dans la rhétorique réactionnaire des nostalgiques de l’école du passé, qui, d’ailleurs, lui font un triomphe. Lilienfeld semble bien avoir choisi un camp contre l’autre.

Merci à Mr Smith

Fdesouche sur les réseaux sociaux