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Dans une tribune dans Valeurs Actuelles, Xavier Raufer, directeur des études du département de recherche sur les menaces criminelles contemporaines à l’université Paris-II, démontre que plus une société est culturellement hétérogène, plus elle est violente.
Dans les médias et la classe politique, règne une grisante unanimité autour d’un maître mot séduisant, celui de diversité.
De fait, le terme attire : qui n’apprécie la diversité dans tous les domaines de l’existence ? Mais devant une si touchante unanimité, le criminologue qui, par profession, connaît la méchanceté du monde, se doit malgré tout de doucher un peu l’euphorie ambiante.

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Enfin et surtout, appliquer à l’idée de diversité le plus basique principe de précaution révèle sa face obscure qui porte le nom, certes moins chatoyant, d’hétérogénéité sociale. En deux mots : une société humaine peut être homogène (Japon, Sicile, Albanie) ou hétéro­gène (Brésil, Afrique du Sud, grandes métropoles européennes), pour ne prendre ici que des archétypes. Ces deux formes de société ont des criminalités différentes : les homogènes, de discrètes mais dangereuses mafias ; les hétérogènes, la violence so­ciale et des taux de criminalité énormes.

En Afrique du Sud (50 mil­lions d’habitants), en 2008, on comptait 18 500 homi­cides et 240 000 cambrio­lages chez des particuliers ; peu d’arrestations, encore moins de condamnations. Au Brésil (190 millions d’habitants), quelque 55 000 homicides chaque année (150 par jour) et le record mondial des assassinats par arme à feu, dont dix-sept millions circulent sans contrôle dans le pays. Au total, 30 homicides pour 100 000 habitants au Brésil (7 pour 100 000 “seulement” aux États-Unis).
C’est là que le principe de précaution, ignoré par les médias comme par les dirigeants politiques, aurait vraiment dû jouer. Car les sciences criminelles ont de longue date établi un lien inverse et fort entre le contrôle social (les habitants d’un quartier se connaissent et se font confiance) et la criminalité. Dans un récent sondage World Values Survey commandé par l’Onu, la formule “Je fais confiance à la plupart des gens” donne de 58 à 67 % de oui dans les pays scandinaves (criminalité minime) et… 3 % au Brésil. Cette méfiance générale, cette absence de lien social, cette lutte de tous contre tous portent le nom plus brutal de loi de la jungle.
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De ce fait, on comprend mal l’enthousiasme débridé et sans nuance des médias, ou de personnalités supposées sociales, ou de gauche – pis encore, de syndicalistes. On s’explique mal leur ignorance, ou leur indifférence, face à des risques criminels manifestement liés à la diversité.

De même – quittons ici les sciences sociales ou criminel­les pour le bon sens et la simple logique –, on comprend mal comment certains médias et politiciens peuvent, les jours pairs, vanter la diversité et les jours impairs, le métissage. Vanter la diversité ou bien le métissage n’appelle bien sûr nulle critique – mais ces deux concepts sont quand même précisément contradictoires.
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