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A l’occasion de ses 80 ans, Elie Wiesel a accordé une interview à Tribune Juive. Il y donne sa vision de l’élection de Barack Obama.

TJ : Vous êtes citoyen américain. Quel regard portez-vous sur l’élection de Barack Obama ?
E. W. : J’ai pour principe de ne pas me mêler de politique, pas même en Amérique. J’ai été amené à travailler avec des Présidents de tous bords. Mais je ne contribue à aucun parti. Je veux être celui qui reste à l’écart. Je peux dire des choses, pas parce que j’appartiens à un parti, mais parce que je le pense. (…)
TJ : Qu’est-ce qui vous a plu chez lui ?
E. W. : Son esprit d’ouverture. Mais en plus de ça, je me souviens de l’Amérique en 1956. J’ai parcouru le pays à cette époque et j’ai vu le racisme dans le Sud. J’ai vu que le racisme fonctionnait, qu’il faisait sa loi. Pour la première fois de ma vie, j’avais honte, je n’ai jamais eu honte d’être juif, mais là, j’avais honte d’être blanc. Je me suis alors lancé dans la défense des droits civiques. Je suis allé ensuite en Afrique du Sud pour me battre contre l’apartheid. Et aujourd’hui, on voit ce jeune Noir sans beaucoup d’expérience qui dit : « Oui c’est possible ! » Bravo. Cela m’a plu. Il s’est libéré de l’idée qu’un Noir ne peut pas être président des États-Unis. Bravo pour cette liberté.
TJ : La communauté juive a voté pour lui à 78 %. Que représente-t-il ?
E. W. : Les Juifs votent démocrate par tradition. Je pense qu’ils ont voté pour la liberté. Ils ont fait le même raisonnement que moi : voilà quelqu’un qui s’est libéré. (…)
TJ : Sa politique envers Israël ?
E. W. : On n’a jamais eu de président américain anti-israélien, c’est inconcevable. S’il y a eu des différends avec certains Israéliens, il n’y en a jamais eu avec Israël.
(Tribune Juive)

Elie Wiesel attend au moins une décision de Barack Obama : il exige de l’administration Obama que les associations caritatives victimes de la fraude orchestrée par B. Madoff soient dédommagées au même titre que les banques. (source)

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