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La liste des victimes françaises de Madoff s’allonge chaque jour. Parmi eux, une vingtaine d’institutionnels et de particuliers français. Des personnalités connues comme Liliane Bettencourt, la richissime actionnaire de L’Oréal, Bernard Arnault, le patron de LVMH, ou encore le groupe Carrefour. « Des gens sérieux, qui n’ont pas la réputation de s’engager à la légère », selon un spécialiste du dossier.
Le système Madoff reposait avant tout sur les liens de confiance et d’amitié, et sur le bouche-à-oreille. La jet-set, les milieux d’affaires, tous rêvaient d’investir dans ce fonds miracle au rendement de 6 à 7 %, dont l’accès était présenté comme un privilège. Grands patrons à la retraite, cadres supérieurs nantis, stars du show-business, héritiers de dynasties industrielles…, ils sont nombreux à s’être fait posséder. Leurs noms se chuchotent dans les couloirs des cabinets des grands avocats parisiens.
Mais des milliers d’épargnants anonymes se retrouvent eux aussi piégés après avoir investi dans des sicav et des fonds de placement, eux-mêmes investis dans des fonds liés à Madoff, comme les sicav luxembourgeoises Luxalpha et Luxinvest, commercialisées par la banque suisse UBS, ou encore Thema, la sicav irlandaise proposée par HSBC … Des produits « considérés commes des placements de père de famille, sensés, prudents et offrant un maximum de garanties, car ils avaient reçu le passeport européen », témoigne un défenseur des épargnants lésés. Ce ne sont pas moins de 45 institutions financières parisiennes prestigieuses (BNP Paribas, Natixis, La Compagnie financière Edmond de Rothschild…) qui auraient conduit leurs clients vers des placements “Madoff”, sans même parfois le savoir ! « Les pouvoirs publics minimisent les chiffres pour ne pas affoler les épargnants, mais la facture totale est très supérieure au milliard d’euros », révèle un professionnel de la finance.
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