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Alain Gardère est directeur de la police urbaine de proximité à Paris
Comment expliquez-vous l’explosion de ces petits braquages dans Paris ?
ALAIN GARDÈRE.
Jusqu’en novembre, nous avons effectivement enregistré une augmentation importante de petits vols à main armée, phénomène qui s’explique par le fait que les domiciles sont de mieux en mieux protégés, tout comme les banques, les grandes sociétés et les grandes enseignes commerciales. Donc, ces malfaiteurs vont vers des endroits moins sécurisés et jouent sur le nombre.
Quel type de commerces est attaqué ?
Ce sont des commerces de proximité tels que des supérettes, boulangeries, salons de coiffure, librairies, restaurants, débits de tabac, pizzerias ou fleuristes. Des enseignes qui n’ont pas forcément les moyens de s’équiper en caméras ou de payer un vigile ; elles deviennent donc des cibles privilégiées.

Ces petits braqueurs utilisent-ils un procédé particulier ?
Le braquage dure entre une minute à une minute trente. C’est extrêmement brutal et traumatisant pour les victimes qui n’ont pas le temps de relever le moindre indice, et encore moins d’identifier leurs agresseurs, ce qui handicape les policiers dans leurs enquêtes. Ces derniers apparaissent encagoulés, le casque sur la tête ou seulement coiffés d’une casquette. Ils brandissent une vraie arme de poing ou un pistolet factice, sont armés d’un couteau ou d’une bombe lacrymogène.

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