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A découvrir demain dans Valeurs Actuelles un dossier consacré aux nouvelles censures et aux diktats du politiquement correct, avec notamment un entretien avec Jean-François Kahn, “Les journalistes pensent tous pareil”, et un autre avec Eric Zemmour, “Les ligues de vertu ont pris le pouvoir”.

Procès, pétitions, concerts d’indignation, appels à la vigilance : difficile aujourd’hui d’exprimer une pensée forte sans s’exposer à ces formes subtiles de censure qui jouent sur l’intimidation et la peur. L’actualité en fournit des exemples à un rythme incessant.
On peut plus rien dire : en 2005, le titre de la chanson de Didier Bourdon, qui, avec les Inconnus, avait quinze ans auparavant donné de salvateurs coups de pied dans la fourmilière du politiquement cor­rect, avait sonné comme une évidence.
Depuis, les choses ne se sont pas améliorées. La liberté de parole semble se rétrécir comme une peau de chagrin, soit en raison d’une pénalisation du débat, soit parce que la parole libre, comme nous l’explique Jean-François Kahn, devient scandaleuse à force d’avoir perdu l’habitude de l’entendre, soit parce que les clercs de l’idéologie dominante, comme l’expérimente quotidiennement Éric Zemmour, manient avec un talent consommé l’art de l’intimidation morale.
Du coup, soit on pense comme tout le monde parce qu’on a oublié qu’il est possible de penser autrement, soit on se cache, par crainte du ridicule ou par peur : c’est ainsi que tel grand comédien, dont on imaginait que sa renommée le mettrait à l’abri des pressions, laisse entendre à demi-mot qu’il juge ridicule l’agit-prop des intermittents du spectacle, mais ne veut surtout pas qu’on l’écrive : « Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Vous voulez que je me fasse massacrer ? » Suite

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