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La victoire d’Obama a amplifié les revendications des associations communautaires. Leurs demandes sont devenues des exigences que les pouvoirs publics doivent satisfaire dans les plus brefs délais. Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, l’heure n’est plus au débat mais à la répression pour en finir avec cette France sclérosée.

Son projet est sans ambiguïté : «La lutte contre les discriminations n’est pas un produit marketing. Elle renvoie à un projet de société exigeant, celui de la construction d’une France fraternelle et métissée».

Premier étape: la repentance. «Lutter contre les discriminations raciales, c’est avant tout s’interroger sur le substrat culturel qui les rend possibles. Ce substrat, c’est évidemment la construction pseudo-scientifique de la notion de race». Deuxième étape: une relecture de l’histoire de France au prisme du colonialisme et de l’esclavagisme: «La France n’a pas fini de vider un contentieux historique qui continue à nourrir des représentations et des rancœurs auxquelles il faudra bien un jour s’attaquer !» Dernière étape: en finir avec une identité nationale «formolisée».

Dans l’esprit de D. Sopo, la notion même d’Etat souverain et de citoyenneté n’a plus aucun sens. La non-discrimination doit s’étendre à tous les étrangers même si le principe de réciprocité n’est pas rempli: «Il est stupéfiant que l’Etat puisse maintenir des discriminations légales à l’emploi envers les étrangers en vertu de dispositions qui empêchent les étrangers non communautaires de postuler à 6,5 millions d’emplois !»

Aucune initiative ne trouve grâce à ses yeux: «Dans une société française métissée, il n’y a aucun courage à nommer un présentateur noir au JT du 20h». Pour parvenir à imposer la diversité, la coercition est donc indispensable : «L’introduction des actions collectives et des dommages punitifs devant la justice permettrait de faire de la lutte contre les discriminations une réalité déclinée dans les pratiques et les processus quotidiens.» Ces «dommages punitifs» sont des dommages et intérêts extrêmement élevés que doit verser une personne qui aurait été condamnée pour discrimination. Ils visent non pas à compenser le tort commis mais à envoyer un message de dissuasion à tous ceux qui seraient tentés de commettre la même infraction. Cette notion n’existe pas (encore?) dans le droit français.

(Libération)

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