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Un huissier a constaté, lundi, la présence de 58 sans-papiers dans les locaux de l’église Saint-Paul.

« SI LA paroisse les héberge, elle les héberge, c’est un lieu privé, nous n’irons pas les chercher », promettait il y a un mois le préfet des Hauts-de-Seine, Pierre de Bousquet. Aujourd’hui, la donne a changé.
Après avoir longtemps tenté de trouver des solutions individuelles ou collectives pour dénouer la situation des Oubliés de Saint-Paul, l’Eglise catholique a décidé de se « désolidariser d’une démarche de confrontation collective avec la préfecture », jugée « inefficace » et « préjudiciable ».
Depuis la fin du mois d’août, le diocèse de Nanterre avait déjà demandé, à plusieurs reprises, aux sans-papiers de quitter les lieux. Le dernier courrier envoyé leur donnait jusqu’au 18 novembre à midi. « Cette date étant passée, les lieux n’étant toujours pas libérés, l’évêque a entrepris les démarches nécessaires pour saisir la justice afin d’obtenir l’évacuation des locaux », explique le diocèse.

Lundi, un huissier s’est donc rendu sur place, accompagné du commissaire de police de Nanterre et du père Dominique, le curé de Saint-Paul, pour constater que les sans-papiers n’avaient pas quitté l’église. Ceux-ci ne sont d’ailleurs toujours pas décidés à faire leurs bagages…
Au cours d’une cérémonie de parrainages, Patrick Jarry, le maire (PC) de Nanterre, a appelé la préfecture à faire preuve « d’humanité » : « Ils vivent au milieu de nous. Nous ne pouvons pas les abandonner comme ça. » [Il n’a néanmoins pas proposé de les prendre chez lui] Source

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