Extrait de la Tribune de Genève (nous conseillons vivement de lire l’article complet).
Karim S. a 27 ans, peut-être plus, peut-être moins. Il se déclare algérien, sans papiers, sans domicile fixe. Depuis 4 ans, il “pendule” de l’Hôtel de police au Palais de Justice, du Palais de Justice à la prison, de la prison à la rue.
Nouvelle arrestation le 22 septembre. «Il sera probablement dehors avant l’hiver», lâche l’inspecteur. Il désigne un épais dossier, un classeur fédéral, gros de 150 pages, plus du double si l’on compte les «pièces de forme».
Cette biographie judiciaire impressionne ? Elle est banale. Près de 200 clients réguliers — voleurs de rue, tireurs de sacs — noircissent les rapports de la brigade de criminalité générale. Karim S. ne fait que confirmer à la hausse ces chiffres de la délinquance urbaine qui a élu domicile au centre-ville.
[Lire sur le site la longue suite de délits et les libérations, sursis, petites peines…]
La nuit, il ne fait pas bon se promener seul dans le périmètre faussement touristique du Jardin Anglais. Un véritable coupe-gorge, un repère de «zizouteries», d’embrouilles menaçantes Les «Zizou», viennent des bidonvilles situés au sud de Casablanca. Ces Maghrébins étaient une dizaine en 2005; dix fois plus actuellement. Le bouche à oreille suscite de nouvelles vocations. Plus de 700 illégaux, sans papiers et commettant régulièrement des délits. (source) (via Marie)
