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Sans vraiment y trouver de causes, il remarque chaque jour la montée des incivilités dans son bus.« Les gamins ne respectent plus rien. Et, quand des adultes les accompagnent, ils ne les réprimandent même pas», explique-t-il en dénonçant un « laxisme grandissant ». La liste des incivilités quotidienne est longue « et arrivent surtout la nuit ».

« Chaque jour, des jeunes fument dans mon bus. Et ils ne fument pas que du tabac! Il y a aussi ceux qui bloquent les portes pour que leurs copains aient le temps de monter dans le bus. Ça me retarde sur mon temps de parcours. Du coup, au terminus, je n’ai plus le temps de faire une pause. »

Il essuie également des insultes tous les jours. Et ne répond pas. « On ne peut rien dire. On est tout seul dans le bus, parfois face à plusieurs dizaines de personnes, et on ne veut pas que ça se termine mal. » (…) Stéphane conduit des bus depuis vingt ans. « Avant, ce n’était pas comme ça. La situation a commencé à empirer il y a trois ou quatre ans, pour devenir insupportable depuis six mois. » Comme ses collègues, il en a « ras-le-bol ». « Supporter tout ça, c’est déjà beaucoup. Mais le cocktail molotov de lundi dernier et l’agression des vérificateurs de dimanche, c’est trop ! ». (Le Progrès)

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«Attends que je te croise dans la rue, je vais te faire la peau! ». C’est le genre de gentillesses qu’entendent les personnels du service des urgences de l’hôpital Bellevue à Saint-Etienne. Leur tort est le plus souvent d’avoir fait attendre ce patient pour prendre en charge un cas plus lourd. (…)

Un jeune rappeur arrive avec une entaille au visage. Visiblement, il a pris un coup de couteau. C’est impressionnant mais pas si urgent. Quand on lui explique qu’il va devoir attendre un peu, il entre lui aussi dans une très grande colère.

Dimanche, un jeune homme a tout cassé dans son box. « Il a fallu le canaliser en attendant l’arrivée du psychiatre ». Ce médecin urgentiste pointe plutôt du doigt le sous-effectif (il manque trois médecins et quatre infirmières) et surtout le comportement des patients. « Ils sont exigeants, intolérants, violents ». Plusieurs soignants ont décidé de déposer plainte. (Le Progrès)

Merci à lutece

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