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Depuis qu’elle porte la couronne de reine de beauté nationale, Whitney Toyloy n’a cessé d’évoquer son ascendance. La voilà donc promue symbole de l’avenir coloré qui attend l’Occident. Abusif? Non, suggère Jean-Claude Guillebaud qui a longuement réfléchi à ce futur dans «Le commencement d’un monde», un ouvrage qui vient d’arriver dans les librairies.

L’essayiste français y annonce la fin d’une séquence historique, celle de la stricte hégémonie occidentale. «Nous sommes en marche vers une modernité métisse. On annonce un choc des civilisations, alors même qu’il s’agit d’une rencontre progressive. On s’inquiète d’une aggravation des différences entre les peuples, quand les influences réciproques n’ont jamais été aussi fortes. En réalité, les «civilisations» se rapprochent. Ce rendez-vous est inéluctable et sans équivalent dans l’histoire humaine.» (…)

Dans les années 1980, le métissage passait par une alliance avec un conjoint originaire de l’un des grands pays voisins. Il a donné naissance à une génération de «secundos», aujourd’hui très bien intégrés. Et voilà que s’amorce la troisième étape du processus, incarné par Miss Suisse 2008.

Cette ultime évolution sera-t-elle aussi réussie? «On ne peut pas affirmer que cela se passera sans conflit, mais, tout de même, ce pays est particulièrement bien placé pour mettre en avant des identités plurielles ou multiples, assure le sociologue Uli Windisch. Il n’y a jamais eu ici une identité nationale, homogène, obsessionnelle, et c’est très bien. Congénitalement, les Suisses ont une identité pluriculturelle. Ils sont plurilingues, pluriculturels, pluriconfessionnels, etc. La Suisse n’a plus qu’à développer progressivement cette prédisposition.»

Merci à UnOurs

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