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En France, les patients sont intégralement remboursés pour les soins médicaux engendrés par leur affection. Mais à travers le monde, sur les 34 millions de personnes touchées par le SIDA, 8 millions n’ont toujours pas accès aux traitements.

Par Adeline Raynal

En France, les patients sont intégralement remboursés pour les soins médicaux engendrés par leur affection.
Mais à travers le monde, sur les 34 millions de personnes touchées par le SIDA, 8 millions n’ont toujours pas accès aux traitements.
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Le ruban rouge est de retour. Ce 5 avril débute la campagne de sensibilisation du Sidaction. Pendant trois jours, l’association Sidaction mobilise l’attention pour sensibiliser et faire des appels aux dons. Le slogan choisit cette année est “Contre le sida, ne crions pas victoire trop vite”.

 

Selon les derniers chiffres publiés dans un rapport de l’entité dédiée au SIDA de l’ONU (ONUSIDA), en 2011, 34 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, dont 150 000 personnes en France et parmi elles, 40 000 l’ignoraient. “Malgré les discours optimistes, notamment sur les avancées de la recherche, le sida tue 1,7 million de personnes par an dans le monde et 8 millions de personnes n’ont toujours pas accès aux traitements contre le VIH”, rappelle le Sidaction dans un communiqué.

 

Risque de précarité

 

Ces traitements ont évidemment un coût : “entre 1000 et 1.500 euros par mois rien que pour les médicaments pour une trithérapie dans un pays occidental”,

estime Emilie Roué, chargée de prévention chez Solidarité Sida. Ce à quoi il faut ajouter le coût du suivi chez un médecin et des analyses sanguines régulières.

Heureusement pour les patients, en France, ces soins sont intégralement remboursés par la Sécurité sociale, au titre d’une ALD (Affection longue durée).

 

Mais être atteint par le virus du SIDA ne signifie pas seulement devoir suivre un traitement médical lourd, il entraîne parfois des difficultés pour conserver un emploi. Le risque de tomber dans la précarité est donc réel,

ce à quoi la Sécurité sociale française répond par la possibilité de bénéficier de l’allocation adulte handicapé. Une dénomination pas toujours facile à accepter lorsqu’on souffre d’une pathologie “invisible” de prime abord.

 

2,4 millions de d’euros récoltés par Solidarité Sida

 

Afin de financer la recherche et notamment d’essayer de trouver des traitements moins onéreux, et plus faciles à supporter pour les patients, des dizaines d’associations se mobilisent à travers le monde. En France, outre le Sidaction, des associations comme AIDES et Solidarité Sida – qui organise le festival parisien Solidays en juin – mènent de nombreuses actions en ce sens. Trente-six d’entre elles se sont d’ailleurs regroupées en une Union nationale des associations de lutte contre le Sida pour plus d’efficacité. Ainsi, au total, Solidarité Sida a par exemple pu redistribuer 2,4 millions d’euros à des programmes de lutte contre le sida en 2012. Cette enveloppe a été allouée de quatre façons différentes :
– 43% au soutien à des programmes d’aide aux malades à l’international,
– 33% à des actions de prévention et des programmes d’aide aux malades en France
– 9% à des actions de mobilisation des jeunes et de plaidoyer
– 15% au suivi et à l’accompagnement de ces programmes (mission de terrain, appui technique…)

Pour agir, les promesses de dons auprès du Sidaction peuvent être faites en appelant un numéro : le 110, et ce jusqu’au 18 avril. L’édition 2012 avait permis de collecter 4 millions d’euros.

latribune.fr

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