Les passeurs sont plus cruels avec les noirs “ils paient moins alors ils vont là-dessous”
Un nouvel apartheid à bord des rafiots : “Les syriens ne veulent pas se mêler aux autres”
PALERME (Sicile) – Comme dans un replay sans fin, dix-neuf autres désespérés sont morts étouffés dans la cale d’un des chalands qui s’est aventuré dans la Méditerranée. Comme dans une chambre à gaz. Sans air pour respirer avec les odeurs et les poisons qui filtrent de la salle des moteurs, la graisse qui se colle aux mains, pendant qu’on tente désespérément de pousser la trappe fermée.Et alors on découvrit que ce n’était pas un hasard de mourir dans cette tour infernale de la cale, encagés dans l’obscurité, ils étaient seuls migrants provenants de Gambie, Mali, Ghana et autres pays africains où la couleur de la peau est de plus en plus sombre. “Il y a une rivalité féroce qui divise ces peuples”, explique le chef de la Mobile de Raguse, Nino Ciavola. Renforcé par des témoignages lors de l’arrestation d’un passeur tunisien qui racontent qui et comment ils finissent dans la cale: “Les Syriens ne veulent pas rester à côté des noirs”, ils disent qu’ils” puent et qu’ils volent….” (…)









