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Un article de Robert Marchenoir, publié en Août. Rediffusion pour les vacanciers de l”époque et les nouveaux lecteurs.

L’ « interview exclusive », par le Bondy Blog, d’un musulman agressé par des néo-nazis dans les Yvelines, est typique de la dérive de ce site chouchou des médias, qui a sombré dans la propagande islamo-gauchiste et la mauvaise foi.

Le Bondy Blog, en effet, fait profession d’informer sur ce qui se passe vraiment en banlieue. Le large écho donné à cette agression est donc, à première vue, normal. Il le devient beaucoup moins dès qu’on constate que le Bondy Blog ne rapporte pratiquement jamais les multiples agressions quotidiennement commises par des immigrés, souvent d’origine musulmane, à l’encontre de Français de souche. (A quelques exceptions près, comme celle de l’incendie volontaire du bus où se trouvait Mama Galledou… qui est d’origine africaine.)

Pratiquement rien, non plus, sur les vols… les incendies de voitures… les dégradations… les trafics… la violence à l’école… les intimidations islamistes… La plupart des articles sont destinés à montrer que les banlieusards sont de braves petits gars qui-n’en-veulent, qui ne demandent le cas échéant qu’à pratiquer leur noble religion en paix (devinez laquelle), et qui se heurtent à une inexplicable discrimination de la part d’horribles racisses souchiens.

Les créateurs du Bondy Blog, les journalistes suisses du magazine l’Hebdo, ont subi des agressions commises par ceux-là même qu’ils affirmaient vouloir comprendre et soutenir.

Titrer ce billet “Il y en a marre de ce contexte d’islamophobie généralisé”, comme si rien ne justifiait l’islamophobie, comme si les attentats, les agressions, la violence et la haine commis et manifestées au nom de l’islam n’étaient pas préalables à l’installation de l’islamophobie, comme si cette dernière était sortie de nulle part, c’est véritablement se moquer du monde.

Seuls quelques commentateurs obstinés du Bondy Blog rappellent qui sont, en général, les agressés : « J’ai vu à Marseille, lors d’un arrêt du métro, sept ou huit Arabes de Marseille bondir de la rame, tabasser sur le quai un inconnu, un grand Anglais à lunettes, puis sauter dans leur compartiment avant que les portes ne se referment. Agression restée impunie. J’ai ramassé les lunettes de l’Anglais. C’est tout ce que je pouvais faire pour lui; les autres s’étaient déjà enfuis. Il n’a pas porté plainte. » (Soalala)

« Des églises qui prennent feu, qui sont vandalisées, des tombes chrétiennes descellées, j’ai l’impression qu’il y en a chaque mois. Le Bondy Blog n’en pipera mot. Moi, je me suis fait emmerder par des types qui se trouvaient être arabes et qui ont cru m’insulter en me traitant de Juif. Deux de mes cousins, l’un à Lyon, l’autre dans le Sud, se sont fait l’un casser le nez, l’autre castagner, par des types qui se trouvaient être arabes. Le mari d’une amie, Allemand travaillant à Paris et blond aux yeux bleus, s’est fait casser la gueule et des dents dans le métro… Alors, oui, […] luttons contre […] les délinquants, […] quelle que soit l’origine, la religion ou le type de leurs victimes. Mais les caliméroleries communautaristes et MRAPeuses du Bondy Blog… beurk. » (Mowglii)

Ces témoignages-là ne sont pas « exclusifs ». Ils sont banals, au contraire des agressions anti-musulmanes commises par des néo-nazis.

Aux débuts du Bondy Blog, quand il était écrit par ses créateurs, les remarquables journalistes suisses du magazine l’Hebdo, ceux-ci ont subi des agressions commises par ceux-là même qu’ils affirmaient vouloir comprendre et soutenir. A l’époque, ils ont honnêtement relaté ces agressions.

De même qu’ils ont honnêtement relaté les violences physiques exercées par les garçons de banlieue sur leurs sœurs jugées trop libres, pour un rien, pour un vêtement, parce qu’elles veulent sortir le soir.

Il faut relire les articles de l’époque pour mesurer la chute vertigineuse du Bondy Blog, sur le plan de la qualité et sur celui de l’éthique. Son parcours est une pièce à conviction qui confirme les pires préjugés sur l’immigration maghrébine et africaine.

Le vrai Bondy Blog, créé au lendemain des émeutes de novembre 2005 pour mieux comprendre les banlieues, parlait, non seulement des difficultés des immigrés, mais aussi du laxisme de l’Education nationale, du lien entre la violence et l’assistanat, des braquages ordinaires , des incivilités quotidiennes, des vols et de la saleté imputables aux gitans, de la mentalité mafieuse qui commence dès seize ans, du trafic de drogue qui empoisonne la vie de tous, de la prostitution des Françaises de souche, des ravages de l’illibéralisme… bref de la réalité.
Et il lui arrivait même de juger certaines attitudes de revendication bien-pensantes un peu exagérées.

C’est pourquoi, à l’époque, il avait été salué par de nombreux observateurs comme une remarquable innovation journalistique, une création bienvenue tranchant sur un monde médiatique sclérosé.

Aujourd’hui que le blog a été remis clés en mains, par ses créateurs, au lobby immigré-musulman-gauchiste-Education nationale de Bondy, la désinformation, la propagande et la mauvaise foi se donnent libre cours. Le site est devenu un mélange de propagande éhontée pour le parti socialiste (mais on chouine tout de même qu’il n’y ait pas assez de sièges offerts aux immigrés), de sous-journalisme porte-micro et de rédactions scolaires médiocres.

C’est le réceptacle de toutes les revendications communautaires en faveur des « minorités », de billets pleurnichards sur les sans-papiers et les « lycéens en lutte », de demandes indignées d’allocations et de logements subventionnés… et, depuis un certain temps, le terrain de manœuvre des conquérants islamistes embusqués. Il faut relire les articles de l’époque pour mesurer la chute vertigineuse du Bondy Blog, sur le plan de la qualité et sur celui de l’éthique.

Son parcours, depuis sa création jusqu’à nos jours, est une pièce à conviction qui confirme les pires préjugés sur l’immigration maghrébine et africaine. Les responsables actuels du blog auraient voulu prouver la validité du cliché selon lequel “on leur donne tout, on se plie en quatre pour leur rendre service et les aider, et en retour ils salopent tout et ils vous crachent à la figure”, qu’ils n’auraient pas fait autrement.

Voilà comment fonctionnent l’infernale logique victimaire, la politique du ressentiment, la stratégie de conquête et de soumission ethniques, la machine totalitaire musulmane, nourries par l’assistanat étatique, la compassion gauchiste et l’anti-libéralisme.

Il faut rappeler les efforts sincères fait par l’élite de souche suisse et française en faveur des « Bondy-blogueurs », les cours de journalisme donnés en Suisse tous frais payés, les stages animés bénévolement par des pointures du journalisme français, les micros et les caméras qui se sont abondamment tendus, les honneurs décernés, les portes de Sciences-Po et des médias les plus prestigieux qui se sont ouvertes en grand…
Juste avant que les journalistes suisses ne cèdent le blog aux Bondynois, leurs locaux étaient, une fois de plus, fracturés. Façon on ne peut plus claire de dire : bon, cassez-vous, maintenant. On vous a assez vus. C’est à nous, tout ça.

Et le fondateur du blog lui-même, Serge Michel, capitulait en termes à peine voilés: « Bon, je crois qu’on va désormais quitter ce local, les tensions sont devenues trop importantes. Demain lundi, des jeunes blogueurs seront sélectionnés pour reprendre le flambeau. Dans la semaine du 13 au 17 février [2006], nous allons les former aux ficelles du métier. Début mars, je pense, ils pourront tenir le blog à notre place et lui donner un souffle nouveau. D’ici là, nous allons chercher un autre lieu, ce n’est pas la peine de rester au centre des frustrations des jeunes de la cité Blanqui.»

“Donnez-leur la main, ils vous prendront le bras.” C’est exactement ce qui s’est passé avec le Bondy Blog.

Voilà comment fonctionnent l’infernale logique victimaire, la politique du ressentiment, la stratégie de conquête et de soumission ethniques, la machine totalitaire musulmane, nourries par l’assistanat étatique, la compassion gauchiste et l’anti-libéralisme.

Il faut ajouter que les pages du Bondy Blog produites par la rédaction suisse entre 2005 et 2006, auxquelles je renvoie ici, sont très difficiles à trouver sur le Web. Elles ne figurent ni dans les archives du Bondy Blog actuel, ni dans celles de l’Hebdo, et sont largement oubliées de Google. Tout se passe comme si les auteurs actuels du blog avaient voulu éviter les comparaisons.

Même le blog “Jours tranquilles à Clichy-sous-Bois”, hébergé par Libération, est beaucoup plus objectif, pondéré et original. C’est quand même un comble! On y lit de jeunes habitants de Clichy qui n’hésitent pas à faire la part des choses et à sortir de la langue de bois, à s’indigner des dégradations, des agressions, du nihilisme destructeur, etc.

Mais ils semblent, eux, avoir mieux réussi dans la vie. Sur cinq, ils sont deux à porter des noms portugais, et il y a deux filles. Chez eux, pas de pseudo-rédacteurs en chef. Ils ne se prétendent pas journalistes, avec “conférence de rédaction” et tout et tout. Ils n’ont pas pris le melon, contrairement au Bondy Blog.

La notoriété peut-être excessive de ce dernier, due au travail des Suisses plus qu’à celui des Bondynois, a monté à la tête de certains, qui ont visiblement décidé de s’en servir comme un marchepied de carrière et un outil de propagande politique, au détriment de la mission d’information authentique qu’il assurait à ses débuts.

Ceux qui y verront un parallèle avec le développement de l’Afrique au temps de la colonisation, suivi de la déliquescence doublée de ressentiment régnant depuis l’indépendance, auront quelques excuses à cela.

Robert Marchenoir

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