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Extraits de l’éditorial intitulé «La capitulation de trop» de Denis Sieffert (Politis) sur la «reculade» du gouvernement sur le projet de loi sur la famille.

Même sur le terrain sociétal, où elle avait jusqu’ici quelque mérite, la gauche de gouvernement abandonne la rue aux nostalgiques de l’Ancien Régime.

La gauche vacille. Entre «incompréhension» et «consternation , les Verts, le Front de gauche et même des députés socialistes, comme le rapporteur du projet de loi «Famille», Jean-Pierre Michel, n’ont pas mâché leurs mots pour signifier, lundi soir, leur désarroi ou leur colère après la nouvelle reculade du gouvernement.

La vieille droite entraînerait moins de monde si des peurs économiques et sociales ne venaient se mêler aux fantasmes identitaires.

Et la citadelle à défendre porte un nom : famille. Ou plutôt une certaine famille, celle de l’héritage. Une famille immuable, dictée par un ordre naturel.

Mais il y a d’autres raisons à cette résurgence du passé. Ce qu’on appelle le «retour du religieux», en tant que fait politique, n’est pas un phénomène français. C’est une affaire planétaire. Les réactionnaires de dimanche dernier sont un peu nos islamistes à nous. Ou nos créationnistes, si l’on préfère l’exemple américain. Nos cathos de droite ont d’ailleurs reçu le renfort d’associations musulmanes attachées comme eux à la lignée et à la sacralisation de la famille. Les uns et les autres refusent le primat de la loi sur un ordre naturel qui viendrait de Dieu. Sans égards pour le pouvoir séculier, ils continuent de manifester contre une loi pour le «mariage pour tous» qui a été votée. […] Politis

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